Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! Ce pourrait être la devise de la Maison du Réemploi inaugurée jeudi à Nancy par Mathieu Klein, président de la métropole Grand Nancy et Christian Rataux, président de Réciprocité.
C’est une idée bien dans l’air du temps : ne pas jeter ce qui peut être récupéré et réutilisé. Ça fait du bien à la planète et ça fait du bien au porte-monnaie. Mais aussi, et peut-être surtout, cela permet à des personnes en difficultés de reprendre pied dans la vie professionnelle grâce à des chantiers de réinsertion.
Un chemin vers l’emploi
C’est tout le sens de la Maison du Réemploi, gérée par l’association nancéienne Réciprocité qui accompagne plus de 200 personnes en réinsertion professionnelle. Objectif : l’insertion par l’activité économique, véritable atout pour retrouver un emploi. Et ça marche. En 2022, ce sont 202 personnes qui ont été accompagnées par Réciprocité et 106 qui furent embauchées à la sortie. « 66,7% des sorties positives débouchent sur un emploi ou une formation dont 37,7% en emploi durable » se félicite Christian Rataux, en inaugurant avec Mathieu Klein la Maison du Réemploi, place du Père Brandicourt au Haut-du-Lièvre à Nancy.
Équipements de seconde main
De quoi s’agit-il ? Les agents de Réciprocité ont appris un nouveau métier : la dépose des équipements des bâtiments voués à la destruction en vue de leur réemploi : portes, fenêtres, sanitaires, robinetterie, radiateurs en fonte, équipements électriques et même parquets anciens… Tout se récupère et, après avoir été soigneusement nettoyés, éventuellement remis en état, ces équipements du BTP sont remis en vente à moindre coût dans la Maison du Réemploi où professionnels et particuliers peuvent faire leur marché.
Ainsi, au cours des derniers mois, les équipes de Réciprocité ont participé à la déconstruction/Réhabilitation du Tilleul Argenté et du Cèdre Bleu au Haut-du-Lièvre, à Nancy (1257 logements concernés), aux travaux de dépose et de remise en état de la Caserne Thiry et quelques autres grands chantiers.
Dans le cadre de la rénovation urbaine, il s’agit de « casser les grands ensembles » a expliqué Mathieu Klein, pour construire désormais des immeubles à taille humaine et favoriser la mixité sociale. »
Une forme de compagnonnage
Bien évidemment, ces opérations de dépose et de stockage sont réalisées en lien étroit avec des bureaux d’études agréés, sous la responsabilité d’encadrants professionnels qui supervisent les bonnes pratiques en matière de sécurité et de risques.
La Métropole du Grand Nancy et l’OMh, bailleur social, ont été pionniers du réemploi des équipements de chantier. Cette forme de compagnonnage permet aussi à des publics en difficulté de s’inscrire dans une démarche d’insertion par l’activité économique.
La Maison du Réemploi ouvre ses portes du lundi au vendredi de 9 heures à 12 heures et de 13 heures à 17 heures.
