Une semaine après la mort de Nahel tué par un tir policier à Nanterre et après cinq jours et cinq nuits de violences urbaines, l’heure est au bilan. Un bilan particulièrement lourd.
Les images que chacun a pu voir à la télé ou sur les réseaux sociaux ne laissaient guère de place au doute. Après cinq jours et cinq nuits d’émeutes, les dégâts sont considérables. Invité par Europe 1, Geoffroy Roux de Bézieux a estimé à environ un milliard d’euros les dégâts provoqués aux entreprises. Selon les chiffres qu’il donne à la radio, le patron des patrons annonce que plus de 200 commerces ont été entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac plus ou moins dévastés.
Le tourisme durable impacté
Mais, il y a aussi 11.113 incendies sur la voie publique (essentiellement des feux de poubelles), selon le ministère de l’Intérieur, 1313 bâtiments incendiés, 250 attaques de commissariats ou de gendarmerie, 5662 véhicules calcinés. Il y a eu près de 700 policiers et gendarmes blessés. Les forces de l’ordre ont procédé à 3243 interpellations dont 60% n’ont aucun antécédent judiciaire et 30% sont des mineurs.
Parmi les attaques les plus odieuses, il y a celle du domicile personnel du maire de L’Haÿ-les-Roses dont l’épouse a été blessée en prenant la fuite de sa maison visée par une voiture-bélier incendiaire.
Ajoutons enfin le manque à gagner des commerçants en ces premiers jours de soldes, sans parler des conséquences gigantesques sur la saison touristique en ce début de vacances scolaires. Les images de guerre qui ont fait le tour du monde ont dissuadé bon nombre d’étrangers à venir passer de paisibles vacances en France.
L’addition est salée…
L’addition sera lourde aussi pour les assurances. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a demandé aux assureurs de baisser les franchises et d’indemniser rapidement les commerçants victimes des émeutes. Le ministre s’est dit également ouvert à des annulations de cotisations sociales et fiscales « au cas par cas » afin de soulager les commerçants qui ont tout perdu.
Quand on met bout à bout les pertes et les destructions causées par une semaine de violences urbaines, l’addition se compte en milliards ! Il faut réparer, reconstruire, indemniser… Aucune peine ne sera assez sévère pour punir les émeutiers.
Darty, il faut le reconnaître, s’était livré à de la provocation. Dans leurs pré-
soldes, leur slogan "Tout doit partir" prêtait à confusion…
Ils seront donc très certainement condamnés à indemniser les jeunes (et moins jeunes) pillards par nos élites du syndicat de la… https://t.co/syrN6s6N6z— Alain Weber (@we48983157) July 3, 2023