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Nanterre : scènes d’émeutes après la mort de Nahel

Troisième jour de violences après le décès d’un jeune homme de 17 ans, tué par un tir de policier après un refus d’obtempérer.

Des émeutes en marge de la marche blanche pour Nahel (capture Quartier Général, Twitter)
Des émeutes en marge de la marche blanche pour Nahel (capture Quartier Général, Twitter)

Les images sont impressionnantes. La colère et les violences qui font suite à la mort du jeune Nahel, 17 ans, abattu par le tir d’un policier au cours d’un contrôle routier, mardi à Nanterre, ont déclenché des scènes d’émeutes en région parisienne, mais aussi dans de nombreuses villes françaises.

170 blessés parmi les forces de l’ordre

Durant la nuit de mardi à mercredi, dans plusieurs quartiers de la région parisienne, on a assisté à des heurts violents entre jeunes et forces de l’ordre. Des voitures ont été brûlées, des magasins saccagés, du mobilier urbain et scolaire détruit. Au cours de cette première nuit de violences, la police a procédé à 27 interpellations dans les Hauts-de-Seine.
Durant la nuit de mercredi à jeudi, les scènes de guérilla urbaine se sont multipliées non seulement en région parisienne, mais aussi dans de nombreuses villes de France, où des commissariats et des mairies ont été attaqués et des dizaines de voitures brûlées. La police a procédé à plus de 180 interpellations, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Il y a eu 170 blessés par les policiers et les gendarmes.

Une marche blanche

On espérait un retour au calme, ce jeudi 29 juillet, avec une marche blanche voulue par la maman de Nahel et ses proches. Environ 6.200 personnes (selon la police) sont parties de la cité Pablo-Picasso en réclamant « Justice pour Nahel ». La maman du jeune homme avait pris position sur un camion, en tête de la manifestation.
Alors que le cortège arrivait au terme du circuit décidé, c’est-à-dire devant la préfecture des Hauts-de-Seine, non loin du lieu où s’est déroulé le drame, des heurts se sont produits avec les forces de l’ordre. Des gaz lacrymogènes ont répondu aux tirs de mortiers d’artifices.

Tram et bus incendiés

Les violences se poursuivent ce jeudi en début de soirée, laissant craindre une nouvelle nuit d’émeutes. Quelque 5000 policiers et gendarmes seront déployés en région parisienne et près de 40.000 dans les autres villes de France, annonce l’Intérieur.
Les bus et les trams ne circuleront pas ce soir après 21 heures en Ile-de-France. Il est vrai qu’une rame de tramway T6 a été entièrement incendiée à Clamart, mercredi soir, ainsi que 11 bus.
Quant au policier auteur du tir mortel, âgé de 38 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué.

 

 

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