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Violences urbaines : des images de guerre

Quatrième nuit d’émeutes en France après la mort de Nahel. Incendies, pillages, dégradations, échauffourées, se sont produits dans de nombreuses villes malgré la présence de 45.000 policiers et gendarmes sur le terrain.

La colère ne retombe pas. Les violences urbaines se sont poursuivies durant la journée du vendredi 30 juin et toute la nuit en dépit des mesures visant à limiter les débordements. Aucun bus n’a circulé en France vendredi après 21 heures, de nombreux spectacles ont été annulés, la vente de mortiers et de bidons d’essence ont été interdits. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué que 45.000 policiers et gendarmes étaient sur le terrain et la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé le déploiement de blindés de la gendarmerie.

Des scènes de panique

Suffisant pour calmer le jeu ? Certainement pas puisque des heurts, parfois très violents, se sont produits en région parisienne comme dans de nombreuses villes de France.
A Strasbourg, deux cents jeunes se sont rassemblés dans l’après-midi de vendredi place Kléber, ils ont pillé plusieurs magasins avant d’affronter les policiers en plein centre-ville. On a assisté à des scènes de panique après des échanges de tirs de mortiers et de grenades lacrymogènes.
Mêmes débordements à Mulhouse et Colmar, mais aussi à Metz et à Nancy et dans les villes du Grand Est. Les violences se sont poursuivies toute la nuit à Nanterre, Clamart, Marseille, Lyon, Bordeaux, Lille, Nantes… Partout des incendies de voitures et de bus, des pillages de magasins, des affrontements avec les forces de l’ordre.

Des images de chaos

Cette guérilla urbaine que semble ne pas maîtriser l’exécutif peut déraper à tout instant. Les émeutiers étant souvent très jeunes, moins de 15 ans pour certains, ils prennent tous les risques pour affronter policiers et gendarmes, mais aussi pour détériorer les bâtiments publics et privés.
Les feux de voitures et de poubelles, le saccage du mobilier urbain donnent un spectacle de chaos, des scènes dignes d’une guerre.
Difficile de croire que le calme va revenir rapidement puisque les obsèques du jeune Nahel auront lieu ce samedi après-midi à Nanterre.

 

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