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Forte mobilisation contre la loi ‘’Sécurité globale’’

La Marche des Libertés a rassemblé énormément de monde partout en France, comme ici à Nancy, pour s’opposer à la pénalisation de la diffusion d’images de policiers. Des incidents ont éclaté à Paris.

Manif Place Maginot, Nancy (DR)
Manif Place Maginot, Nancy (DR

Cette journée de mobilisation contre la loi ‘’sécurité globale’’ et son article 24 qui réprime la diffusion d’images de policiers, doit être comprise comme un sérieux avertissement adressé par les Français au gouvernement, au Premier ministre, Jean Castex, au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, au préfet de police de Paris, Didier Lallement et, plus largement, aux 388 députés qui ont voté le texte en première lecture à l’Assemblée. Car cette loi et ses articles 21, 22 (qui organisent une surveillance de masse) et bien sûr 24, remettent en cause l’un des principes fondamentaux de l’Etat de droit : celui d’informer librement. Auraient-ils oubliés que la liberté de la presse est l’un des piliers de la vie démocratique ?

Baston à Paris

A l’appel des syndicats de journalistes et d’éditeurs, mais aussi d’ONG et d’associations pour la défense des droits de l’Homme regroupés au sein du collectif « « Stop loi sécurité globale » des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plus de 70 villes de France.

Les députés de la majorité malmenés (DR)
Les députés de la majorité (Meurthe-et-Moselle) malmenés (DR)

A Nancy, ils étaient plus d’un millier rassemblés place Maginot vers 14 h 30 dans une ambiance bon enfant. Quelques pancartes donnaient le ton « Je ne veux pas être flouté », « Halte au floutage de gueule », « Tabassez, vous êtes filmés. » Parmi les manifestants on reconnaissait quelques élus du coin : la présidente du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Valérie Beausert-Leick, le sénateur Olivier Jacquin, le député Dominique Potier et quelques autres, ceints de leur écharpe tricolore.
A Paris, la manifestation entre République et Bastille a attiré énormément de monde. Mais aussi quelques black-blocs qui ont provoqué des incidents. Voitures en feu, vitrines cassées, attaques sporadiques contre les forces de l’ordre…

Une crise politique

Face au tollé provoqué par l’article 24 de la proposition de loi « sécurité globale », le Premier ministre n’a rien trouvé de mieux que d’annoncer, jeudi 26 novembre, la création d’une commission indépendante pour proposer une nouvelle réécriture de cet article 24. Nouvelle connerie de l’exécutif qui a provoqué la colère des députés et sénateurs estimant, à juste titre, que les parlementaires sont les seuls à pouvoir écrire la loi. Pris entre le marteau et l’enclume, le gouvernement n’aura pas d’autre choix que de retirer ce texte liberticide s’il veut calmer le jeu. Faute de quoi il ouvrirait la porte à une grave crise politique.
Car ce cafouillage intervient au terme d’une semaine marquée par des violences policières (l’évacuation musclée d’un camp de migrants, place de la République à Paris, puis le passage à tabac d’un producteur de musique). Mais aussi après des semaines de confinement et de privation de libertés pour cause de crise sanitaire. La pression solciale est très forte. Le couvercle peut sauter à tout moment.

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