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Violences policières : une nouvelle vidéo

Le média Loopsider a révélé le déchainement de violence de plusieurs policiers contre un producteur de musique parisien, Michel Zecler samedi dans le 17e arrondissement de Paris. L’affaire provoque un tsunami politique alors que le gouvernement veut interdire de photographier ou de filmer les policiers.

Tabassage à Paris d'un producteur de musique (Loopsider)
Tabassage à Paris d’un producteur de musique (Loopsider)

Les images de l’agression d’un producteur de musique, samedi, à Paris, ont fait le tour des réseaux sociaux à la vitesse de la lumière. Elles ont choqué non seulement les internautes mais aussi les élus et le premier d’entre eux, Emmanuel Macron, qui a convoqué son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
L’affaire du tabassage de Michel Zecler tombe au mauvais moment, alors que l’article 24 de la proposition de loi sur la sécurité globale a été adoptée, vendredi, en première lecture par l’Assemblée. Cet article polémique propose, ni plus ni moins, de sanctionner les journalistes qui prendraient des images de policiers pendant les manifestations. Une loi qui, si elle était votée et appliquée, reviendrait à interdire aux journalistes de faire leur métier.
On l’a vu avec les images publiées lors de l’évacuation musclée d’un campement de migrants, place de la République à Paris, où des policiers (dont un commissaire!) se sont comportés comme des vauriens. Sans ces images prises sur le vif, l’opinion publique n’aurait rien su des violences policières.

Les bœuf-carottes en question

Quant à l’affaire du tabassage en règle de ce producteur de musique, elle est encore plus grave. Puisque les policiers ont rédigé un procès-verbal d’intervention qui ne correspond ni au témoignage des personnes sur place ni aux images de la scène (voir ci-dessous). Il s’agit-là d’un faux en écriture publique passible de la cour d’assises. Quatre  policiers ont été aussitôt suspendus. Ils sont interrogés sous le régime de la garde à vue par l’IGPN.
Quant au ministre de l’intérieur, sa situation devient de plus en plus difficile. Il auditionné lundi prochain par la Commission des lois de l’Assemblée nationale.
Plusieurs questions restent posées :
1- Comment l’article 24 si polémique peut-il être maintenu dans ces conditions?
2- L’IGPN, la police des polices, est-elle l’institution ad hoc pour enquêter sur les fautes des policiers? « Accepterait- on que le syndicat du crime enquête sur les voleurs de poules »?
Affaires à suivre….

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