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Retraites : Deux rendez-vous décisifs cette semaine

À l’appel de l’intersyndicale, une 12ᵉ (et probablement dernière) journée de mobilisation est prévue ce jeudi 13 avril 2023. Le lendemain, le Conseil constitutionnel décidera du sort judiciaire de la loi.

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Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites (Flickr)

Pour la 12ᵉ fois en l’espace de moins de trois mois, la France va vivre ce jeudi 13 avril à l’heure des manifestations, des grèves et des actions de coups de poing. L’intersyndicale formée de huit organisations de salariés, toujours unies, ne veut pas céder dans ce bras de fer qu’elle a engagé avec l’exécutif depuis le début du projet de loi sur la réforme des retraites, au début de l’année.

Vers la fin du combat

Et pourtant, la semaine qui commence, marque sans doute le début de la fin de ce dur combat contre le pouvoir et, en particulier, contre le président de la République dont on a pu mesurer l’énorme impopularité dans l’opinion française. Parce qu’après 12 journées de grèves et de manifestations, les troupes sont fatiguées. Les grévistes perdent trop d’argent sur leur paie du mois. Et l’opinion commence à se lasser, même si deux tiers des Français restent favorables aux grévistes.
Le début des vacances de Pâques va vraisemblablement sonner le glas des manifestations, telles qu’on les connaît depuis trois mois. Les opposants à la réforme des retraites vont sans doute opter pour d’autres formes de lutte, comme les manifestations sauvages, violentes et non déclarées.

La décision des Sages très attendue

Il est vrai aussi que l’avenir de la réforme et la poursuite de la lutte va dépendre grandement de la décision que doit annoncer le Conseil constitutionnel, ce vendredi 14 avril.
Les Sages, comme on appelle souvent les neuf membres de cette vénérable juridiction présidée par Laurent Fabius, peuvent prendre différentes décisions. Ils peuvent juger en opportunité et retoquer, purement et simplement, la loi adoptée sans vote par grâce à l’article 49.3 de la Consitution. Ils peuvent en effet estimer que ‘’le véhicule’’ législatif choisi pour la réforme des retraites, le projet de loi de finances rectificatif de la Sécurité sociale (PLFRSS), pose un problème de procédure. Il pourrait donc être retoqué par le Conseil constitutionnel.
Mais les meilleurs constitutionnalistes n’y croient pas.
Les Sages peuvent aussi retoquer tel ou tel aspect de la loi. Mais certainement pas l’allongement du départ à la retraite de 62 à 64 ans. Sinon, ils apporteraient de l’eau au moulin des opposants à la réforme.
On attend donc avec impatience ce que va dire le Conseil constitutionnel ce vendredi. Les syndicats, et plus largement les Français, décideront alors de la suite du mouvement de contestation.
Stop ou encore ?

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