Pour ceux qui envisagent encore une participation de leur pays à une guerre de haute intensité contre la Russie, le général Dominique Delawarde recommande de bien prendre en compte l’état actuel des Armées de l’OTAN et notamment l’état physique du personnel militaire.
S’agissant du recrutement des forces Armées US, on réalise qu’il y a des problèmes importants pour sélectionner suffisamment de personnels volontaires en bon état physique. 77% des jeunes États-uniens de 17 à 24 ans ne présentent pas l’aptitude indispensable au service dans les Forces Armées. Le taux d’obésité des plus jeunes (de 2 à 19 ans), est passé de 17% en 2009 à 22% en 2022 et continue d’augmenter. Sans vouloir stigmatiser personne, on ne gagne pas les guerres de haute intensité avec des soldats en surpoids ou obèses, des soldats accrocs au confort, voire à la drogue. Sur un besoin annuel de 55 000 personnels à recruter, 10 000 recrues manquent à l’appel chaque année, ce qui ne permet pas la réalisation des effectifs budgétaires US…
Fort taux d’obésité dans l’armée US
Dans son rapport annuel « Health of the Force » de 2022, le Pentagone indiquait que 21% des militaires américains d’active étaient obèses. Le rapport de 2021 détaillait pour sa part la situation des différentes armées. Si le corps d’élite des Marines ne comptait que 11% d’obèses dans ses rangs, ils étaient 21% parmi ceux de l’US Army, 23% dans l’US Air Force et 27% dans l’US Navy.
Le document du Département de la Santé alertait déjà contre ce problème, rappelant qu’un soldat obèse a notamment plus de chances de se blesser. Cependant, cette proportion reste en augmentation rapide. Dans l’US Army, elle est passée de 13% d’obèses en 2015 à 21% en 2021.
L’image du chef
S’agissant des Forces Armées Françaises, elles semblent aujourd’hui avoir, elles aussi, des problèmes de recrutement et plus encore de fidélisation, y compris parmi les officiers. La lecture de l’article ci-après, et des commentaires probablement rédigés par des militaires, est édifiante.
Il est vrai que pour un militaire, l’image de son chef et la confiance en lui, directement liée à son exemplarité, sont importantes et conditionnent la fidélisation. Bien que cette réalité ne soit pas mentionnée par le Haut comité d’évaluation de la condition militaire dans son rapport, on comprend mieux les difficultés de fidélisation des officiers lorsqu’ils regardent l’image du Chef des Armées.