La liberté d’expression est-elle menacée à Nancy comme le dit l’association France-Palestine Solidarité de Lorraine sud dans un communiqué ? Dernière heure : l’arrêté préfectoral a été retoqué par le tribunal administratif. Salah Hamouri a pu s’exprimer à la MJC Pichon.
Voici ce qu’écrit Guy Perrier, président de l’Association France-Palestine Lorraine-Sud : « M. le préfet de Meurthe et Moselle a décidé d’interdire la tenue de la conférence-débat organisée dans le cadre du ‘’Printemps de la Palestine’’ jeudi 16 mars, conférence-débat où était prévue la présence de Salah Hamouri avocat franco-palestinien récemment expulsé de Jérusalem, sa ville natale, par le gouvernement israélien ».
Une contre-manifestation ?
« Le prétexte avancé est l’annonce d’une contre-manifestation par des organisations juives qui se font le relais d’Israël en France. Cette décision est totalement incompréhensible et inacceptable. Jamais aucune manifestation organisée par notre association à Nancy depuis sa création n’a créé un quelconque trouble à l’ordre public.
« Il semblerait qu’il y ait une volonté du ministère de l’Intérieur de la France d’empêcher Salah Hamouri de s’exprimer en public. Au nom de quoi ? Il est clair que le ministère de l’Intérieur prête une oreille complaisante aux exigences de l’ambassade d’Israël et du CRIF, aux agitations et pressions d’associations pro-israéliennes locales, qui ne supportent aucune critique des agissements du gouvernement d’extrême-droite qui vient d’arriver au pouvoir en Israël, aucune critique concernant les atteintes aux droits humains perpétrées par Israël à l’égard du peuple palestinien. »
Une requête au T.A. contre la décision du préfet
« Alors que ce dernier met en cause les libertés en Israël, s’attirant les foudres de dizaines de milliers d’Israéliens, pourra-t-il imposer son diktat en France ?
« Nous avons déposé une requête au tribunal administrait contre la décision du préfet. La France est un Etat de droit, la liberté d’expression ne saurait y être remise en cause. Nous ne nous tairons pas.
Soit le tribunal administratif nous donne raison et nous tiendrons ce jeudi 16 mars à 20h la conférence prévue à la MJC Pichon (7 rue du recteur Senn à Nancy)
Soit, il nous donne tort et nous appelons tous les citoyens, toutes les associations, organisations syndicales et politiques à
un rassemblement pour la défense de la liberté d’expression et des libertés publiques
ce jeudi à 20h devant la MJC Pichon