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Ukraine : Et si Poutine avait déjà gagné la guerre ?

Alors que les bombes pleuvent encore sur Kiev, le président Zelensky admet que l’Ukraine ne rentrera pas dans l’OTAN. C’est une victoire pour le Kremlin à la reprise des négociations.

L'OTAN entre 1998 et 2022 (Twitter)
L’OTAN entre 1998 et 2022 (Twitter)

Trois semaines après le déclenchement de la guerre, l’Ukraine est sur le point de capituler. L’offensive russe sur Kiev et sur de nombreuses villes du pays provoque de gros dégâts matériels mais finalement peu de pertes humaines (comparées à celles de récents conflits). Malgré les armes sophistiquées envoyées par les Occidentaux, malgré le courage de ses combattants et de sa population, l’armée ukrainienne ne peut pas résister longtemps à ce déluge de feu. L’Ukraine est isolée. L’OTAN, sollicitée à plusieurs reprises par le président Zelensky, ne veut pas intervenir directement dans le conflit par crainte de déclencher la troisième guerre mondiale. Il n’y a donc pas d’autre choix que de négocier le cessez-le-feu. Et la paix.

« Une mission de paix de l’OTAN ? »

Le président Volodymyr Zelensky l’a bien compris.  « Il faut reconnaître » que l’Ukraine ne pourra pas adhérer à l’OTAN, a-t-il déclaré, le 15 mars, donnant ainsi, d’une certaine manière, satisfaction à la Russie.
Mais à la reprise des négociations, ce mercredi 16 mars 2022, l’Ukraine refuse la « neutralité » sur le modèle de l’Autriche ou de la Suède que propose Moscou.
Après avoir participé à une rencontre avec le président ukrainien, le vice-Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski a demandé qu’une « mission de paix » soit menée par l’Otan. « Je crois qu’il faut une mission de paix de l’Otan, voire éventuellement d’une structure internationale plus large, mais une mission qui sera en mesure de se défendre et qui agira sur le territoire ukrainien, qui se trouvera sur le territoire de ce pays avec l’accord du président et du gouvernement ukrainiens et ce ne sera pas une mission sans défense » a-t-il précisé.

L’OTAN n’ira pas en Ukraine

Une pure folie pour les observateurs Occidentaux, et surtout des États-Unis, car il n’est pas question d’engager l’OTAN sur le territoire ukrainien, même pour une mission de paix. Ce serait « un casus belli » dont les États-Unis ne veulent pas entendre parler.
De fait, l’Otan se résume aux USA et les 27 autres États de l’Organisation n’ont pas leur mot à dire. Ils suivent sagement les décisions de l’Amérique, étant eux-mêmes incapables de se défendre par leurs propres moyens militaires. Tout le monde le sait. Zelenzky le sait. Poutine le sait. Or, les États-Unis ne sont pas partie au conflit, l’OTAN et l’Europe non plus.
Contrairement aux apparences, l’armée russe cherche à minimiser les dégâts collatéraux et les pertes humaines. La preuve : Moscou avance lentement, prévient des bombardements de sorte que les populations puissent rejoindre les abris. Cela n’a rien de comparable avec les bombardements allemands sur Londres en 1940/41 ou, plus récemment, ceux du conflit du Kosovo.

L’Ukraine sans doute ‘’neutralisée’’

Que peut-il se passer désormais ? Les négociations avancent et laissent augurer un règlement assez proche du conflit. Selon toute vraisemblance, l’Ukraine sera « neutralisée », quoi qu’en dise Zelensky. Si tel est bien le cas, elle ne pourra jamais adhérer ni à l’OTAN ni à l’Europe. La défaite serait alors totale pour les pays Occidentaux.
Et il y a fort à parier que se dessinera alors une recomposition du système de sécurité mondial et européen. Un autre monde émerge sous nos yeux. Il sera dominé par les USA et par la Chine. Qui peut en douter ?

À quoi sert l’OTAN ?

L’OTAN vue de Russie

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