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Centrale nucléaire bombardée en Ukraine : le message de Poutine

Point-de-vue. La plus grande centrale atomique d’Europe, Zaporijjia, en Ukraine, a été touchée vendredi par des frappes de l’armée russe. Un avertissement à prendre au sérieux.

Bernard Aubin (DR)

Par Bernard Aubin

La simple observation de l’attitude de Poutine face à son peuple, à ses opposants ou lors de ses rencontres avec d’autres chefs d’Etats permettait de cerner rapidement le personnage : un dirigeant froid, calculateur et prospectif, frustré et orgueilleux, un guerrier volontairement prévisible, prêt à aller jusqu’au bout. Un « fou » prêt à tout comme le qualifient nombre de ses compatriotes. Mais dont la dangerosité n’avait pourtant pas été prise au sérieux en France… jusqu’il y a peu.

Une cible symbolique

La récente attaque de la centrale nucléaire de Zaporijia, dans le centre de l’Ukraine, plus grande centrale atomique d’Europe, démontre la volonté d’escalade de Vladimir Poutine, quelles qu’en soient les conséquences. Si les armes dirigées contre la centrale appartenaient à l’arsenal classique, les dégâts, en termes de radiations, auraient sans doute pu être équivalents à ceux d’une bombe nucléaire en termes de radiations. Et nous, Français, n’aurions pas été épargnés. Par chance, les installations sensibles n’ont pas été touchées.

« Le pire est à venir »

Cet acte gravissime illustre, s’il le faut encore, le jusqu’auboutisme du personnage. Jean-Yves le Drian puis Emmanuel Macron nous ont prévenus : « le pire est à venir » … L’avertissement ne s’adresse pas qu’aux ukrainiens… Pour autant, une grosse part d’entre-nous ne semble toujours pas consciente de la dangerosité de la situation pour notre pays, pour l’Europe, et pour le Monde.

Le 7 février, lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine menaça clairement la France de représailles si elle venait à soutenir « le camp adverse ». Ces propos pourtant très lourds de sens n’avaient ni créé d’émoi dans la population, ni réaction dans les médias. Grave erreur d’appréciation !

Un fou prêt à tout

Faut-il que l’armée russe frappe à notre porte ou que nous soyons irradiés par une pluie de missiles lancés de part et d’autre de l’Atlantique pour que nous ouvrions enfin les yeux ?
Comme nous l’avons déjà écrit, nos dirigeants français seraient bien inspirés, tout en restant fermes et en apportant l’aide humanitaire nécessaire, de cesser toute provocation à l’encontre d’un personnage « fou » qui vient de démontrer ce matin qu’il est vraiment prêt à tout.

Peut-être est-il aussi temps pour nous de nous extirper du monde virtuel et superficiel dans lequel nous nous complaisons, avant que les événements ne nous infligent des lendemains qui déchantent.

Que pourrait être ce « pire à venir » ? Une guerre, peut-être nucléaire, dans laquelle la France serait impliquée ? Sans en arriver là, il est clair que le conflit impactera sans tarder notre vie de tous les jours. Au point que si certaines carences venaient à apparaître sur des produits essentiels, la stabilité interne de notre pays pourrait être gravement menacée.
Nous sommes aussi assis sur une autre bombe… sociale.
Raison de plus pour anticiper…

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