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Les animaux malades de la Covid-19

Va-t-on obliger les animaux à porter le masque, à se tenir à distance respectable les uns des autres, à utiliser le gel hydroalcoolique, à être vaccinés ? Car ils sont de plus en plus nombreux dans le monde à être infectés par le SARS-CoV-2.

 Gzen92, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Gzen92, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Dès le début de la pandémie de la Covid-19, on a soupçonné plusieurs animaux sauvages d’avoir transmis le coronavirus SARS-CoV-2 à l’homme. La chauve-souris d’abord, le pangolin ensuite. Ce que contestent de nombreux scientifiques pour qui le SARS-CoV-2 n’est qu’un produit de laboratoire.
Quoi qu’il en soit, le coronavirus apparu pour la première fois en Chine en novembre 2019, s’est répandu à la vitesse des jumbo-jets sur tous les continents. Deux ans après son identification du côté de Wuhan, les dégâts sont considérables : plus de cinq millions de morts dans le monde (à l’heure où nous écrivons).

Les chats, les visons…

Les hommes ne sont pas les seuls à être infectés par ce nouveau virus. Les animaux aussi. Qu’il s’agisse des animaux de compagnie, d’élevage ou sauvages.
En août 2021, Jean-Marc Sabatier a mis en évidence les similitudes qui existent entre le SARS-CoV-2 et une maladie virale des chats, la péritonite infectieuse féline (PIF).
Un peu plus tôt, la presse a relaté qu’un élevage de visons était infecté par le Sars-CoV-2. « Au Danemark, les premiers cas de SARS-CoV-2 chez des visons ont été rapportés en juin 2020. Depuis, 214 personnes ont été infectées par des variants du SARS-CoV-2 associés à des visons d’élevage, dont douze avec un variant unique » écrit le journal Le Monde. Les animaux ont été abattus.
Selon l’OMS, « six pays, à savoir le Danemark, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède, l’Italie, les États-Unis, ont rapporté la présence du SARS-CoV-2 chez des visons ».

Lions, hyènes… de nombreuses espèces touchées

Depuis l’affaire des visons, d’autres animaux ont été contaminés par la Covid-19. En mai 2021, le SARS-CoV-2 a été détecté chez neuf lions asiatiques au zoo Tamil Nadu, en Inde. L’analyse séquentielle et phylogénétique a montré que les virus SARS-CoV-2 appartiennent à un variant préoccupant (VOC, variant delta, lignée B.1.617.2) et que ces virus sont regroupés avec les virus de la lignée B.1.617.2 de la même région géographique détectés le même mois.
Deux hyènes du zoo de Denver aux États-Unis, âgées de 22 et 23 ans ont été testées positives à la Covid-19. Il s’agit d’une première mondiale pour cette espèce. En plus des deux hyènes, 11 lions et deux tigres du zoo ont été testés positifs.
Des gorilles ont été testés positifs dans un zoo de San Diego (USA).

Des études sur les cervidés

Pourtant, l’un des plus grands réservoirs de SARS-CoV-2, pourrait bien se trouver chez les cervidés. Une récente étude américaine rapporte que plus de 80 % des cerfs, testés entre décembre 2020 et janvier 2021 dans plusieurs régions de l’État d’Iowa, sont positifs.
Mais une autre étude, menée plus tôt, avait démontré aussi que 40% des cervidés vivant à l’état sauvage présentent des anticorps.
Les scientifiques ignorent pour l’instant si les animaux ont contracté le coronavirus au contact de l’homme ou s’ils l’ont contracté dans la nature (eaux usées, nourriture donnée par les humains). Mais, jusqu’à preuve du contraire, il semblerait que les animaux ne peuvent pas transmettre la maladie aux hommes.
Il y a cependant urgence à mettre en place un système de surveillance continue des différentes espèces pour éviter qu’elles ne constituent un réservoir permanent de coronavirus. À défaut de leur imposer des gestes barrière.

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