A la veille du G7 de l’environnement qui se tient à Metz les 5 et 6 mai 2019 plusieurs milliers de manifestants, membres du collectif du contre-sommet, Gilets jaunes et syndicats, ont défilé dans une ville en état de siège.
Malgré la pluie et le froid, plusieurs milliers de personnes étaient à Metz, ce samedi après-midi, à l’appel du collectif Alter-G7, créé en mars 2019 par des citoyens soucieux de « porter une voix alternative face à l’impasse climatique et sociale en France et dans le monde » comme ils l’expliquent sur leur page Facebook.
Les écologistes étaient rejoints par les Gilets jaunes venus de toute la Lorraine, par des syndicalistes et membres de diverses associations.
Le cortège se forme aux jardins Jean-Marie Pelt, près des Arènes, pour « une marche internationale pour la justice écologique et sociale ». Les policiers et gendarmes sont très nombreux. Il faut dire que le G7 des ministres de l’Environnement se déroule dans le quartier de l’Amphithéâtre, complètement bouclé par les forces de l’ordre.
De nombreux contrôles ont été effectués depuis la veille à la fois sur l’autoroute A 31 et à la gare SNCF. Une équipe de télévision de CNews s’est vu confisquer son matériel.
Les manifestants, partis vers 15 h 30 en direction de la place de la République hurlent des slogans hostiles à Macron et à Castaner, le ministre de l’Intérieur. Les policiers sont conspués. Parmi les manifestants, on reconnait Francis Lalanne, chanteur et candidat aux Européennes, revêtu d’un gilet jaune. Parmi les slogans scandés par la foule, on entend « Ils sont sept, nous sommes sept milliards ! ».
Autoroute bloquée
Après la dislocation de la manifestation, un certain nombre de Gilets jaunes se sont dirigés vers l’autoroute A 31 qui a été coupée dans les deux sens de circulation par les autorités. Après avoir démontés quelques glissières de sécurité, quelques dizaines de manifestants sont repartis vers le centre-ville pour aller à la préfecture de la Moselle via le Saulcy.
Mais ils étaient attendus par les forces de l’ordre qui avaient sécurisé un large périmètre autour de la Préfecture, formant ainsi une souricière dans laquelle se sont engouffrés les manifestants. Pas de baston, pas d’interpellations, mais des contrôles.
Un peu avant 19 heures, tout était rentré dans l’ordre.