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Les Sages valident la retraite à 64 ans !

Le Conseil constitutionnel a validé l’essentiel de la réforme des retraites, ce vendredi 14 avril 2023. Il a retoqué le référendum d’initiative partagée.

Conseil constitutionnel (Wikimadia Commons)
Conseil constitutionel (Wikimedia Commons)

Fin du suspense ! Le Conseil constitutionnel a donc validé dans ses grandes lignes la réforme des retraites et notamment le report de l’âge légal de 62 à 64 ans. Il a rejeté quelques éléments mineurs comme « l’index sur l’emploi des séniors » qui n’avait pas sa place dans cette loi.

Macron souhaite tourner la page

Ainsi, les Sages n’ont pas considéré qu’il y avait eu un détournement de la loi, comme l’affirmaient des parlementaires de gauche et de droite reprochant au gouvernement d’avoir utilisé un « véhicule législatif » inapproprié, en l’occurrence le projet de loi de finances rectificatif de la sécurité sociale (PLFRSS).
Cette décision très attendue par l’exécutif lui donne un peu de répit. Le président de la République compte désormais promulguer la loi dans les meilleurs délais et tourner la page de trois mois de contestation.

« Macron démission » sur une camionnette

Mais rien n’est moins sûr. Si Elisabeth Borne se félicite que « le texte arrive à la fin de son processus démocratique » ajoutant « il n’y a ni vainqueur ni vaincu », les opposants à la réforme ont décidé de poursuivre la lutte pour que cette loi ne soit jamais promulguée.
« La lutte continue et doit rassembler ses forces » a affirmé Jean-Luc Mélenchon, leader de la Nupes. « Le peuple ayant toujours le dernier mot, il lui appartiendra de préparer l’alternance qui reviendra sur cette réforme inutile et injuste » a affirmé de son côté Marine Le Pen, la patronne du Rassemblement National.
Alors qu’Emmanuel Macron visitait le chantier de Notre-Dame de Paris, des manifestants ont déployé des banderoles depuis un bateau-mouche sur la Seine : « La retraite, c’est 60 ans ». Une camionnette sur laquelle on pouvait lire « Macron démission » a été arrêtée près de la cathédrale.
Bref, la colère reste intacte. Dans ce contexte houleux, les manifestations du 1er mai risquent d’être particulièrement suivies et très violentes, aussi bien à Paris que dans les villes de France.

 

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