Ce matin, à l’aube, quelque 500 gendarmes ont expulsé les opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires.
A la veille de la visite que doit faire le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique, Sébastien Lecornu, sur le site de Bure (Meuse) les forces de l’ordre ont évacué manu-militari des Zadistes (zone à défendre).
Pour le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, il s’agissait de « mettre fin à l’occupation illégale du Bois-Lejuc » où sont réfugiés, depuis des mois, les opposants au projet Cigéo d’enfouissement des déchets radioactifs. L’évacuation a donc pour but, dit-il, de « mettre à exécution une décision de justice du tribunal de Bar-le-Duc. »
La gendarmerie de la Meuse a publié un communiqué via les réseaux sociaux indiquant que l’opération a été conduite dès 6 h 15 sous l’autorité de Mme la Préfète.
Une dizaine de zadistes ont été contrôlés et l’un d’eux a été interpellé.
« Méthodes intolérables »
Dans un communiqué, les Zadistes dénoncent le coup de force « intolérable » du gouvernement. D’autant que le secrétaire d’Etat, Sébastien Lecornu, devait rencontrer les opposants, demain, vendredi 23 février 2018 à 9 heures !
« Le gouvernement envoie un signal détestable et très inquiétant quant à sa conception de la concertation, écrivent les zadistes. Est-ce ainsi que se pratique la démocratie ? Visites diplomatiques, promesses d’emploi et de développement nucléaire d’un côté, et, simultanément, brutalité et répression aveugle envers une opposition pourtant chaque jour plus confortée ? Le projet Cigéo est un des plus risqué et hasardeux qui soit, les organismes officiels en charge de la sûreté l’ont récemment confirmé. » (…)
Ils ajoutent : « Le ministre Nicolas Hulot a été interpellé de nombreuses fois par les opposant.es quant à la situation de terrain. Il annonçait ‘’privilégier le dialogue à l’usage de la force et de la brutalité’’, à l’Assemblée nationale début nombre 2017. Belle démonstration de double langage ! »
Les opposants appellent à des rassemblements ce jeudi 22 février 2018 à partir de 18 heures devant les préfectures de Bar-le-Duc et de Nancy « pour signifier colère et détermination quant au refus de poubelle atomique ici ou ailleurs : »