« La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance » accuse la veuve d’Eric Comyn, ce gendarme tué lundi, dans le Var, après un refus d’obtempérer. Voir la vidéo ci-dessous.
Immense émotion et immense colère après la mort, lundi, de l’adjudant Éric Comyn, 54 ans, lors d’un contrôle routier à Mougins (Alpes-Maritimes). À ses obsèques, ce mercredi 28 août à Mandelieu-la-Napoule, la veuve du militaire a accusé « la France » d’être responsable du décès de son mari.
« Je l’affirme haut et fort, la France a tué mon mari. Par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. La France a tué mon mari, répète Harmonie Comyn, la voix nouée par l’émotion. Comment, pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté » demande cette mère de deux ados désormais orphelins ?
Combien de morts…?
Les mots sonnent fort et juste. Elle poursuit : « Quand est-ce que nos législateurs ouvriront les yeux ? Faut-il qu’ils soient touchés directement pour agir ? Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis, poursuit-elle avant d’affirmer : « 1981 n’aurait jamais dû exister » (autrement dit, l’abolition de la peine de mort n’aurait jamais dû exister).
🔴 Hommage au gendarme tué
"Je remercie notre France d'avoir tué mon tendre époux. La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance" : la veuve d'Eric Comyn s'exprime ⤵️ pic.twitter.com/wfDigRdW0Y
— LCI (@LCI) August 28, 2024
Trois repas chauds par jour
Devant une foule d’élus, de militaires, de personnalités et d’amis de la victime, la veuve d’Eric Comyn accuse encore : « Quelle est la suite pour ce meurtrier ? Déferrement immédiat en attente de jugement. Trois repas chauds par jour, aide sociale dans les geôles, là où les retraités qui ont cotisé toute leur vie de leur travail doivent potentiellement retravailler pour avoir trois repas chauds par jour. Puis réduction de la peine pour bonne conduite, liberté, et il recommence. Et nous alors ? Plus de fils pour mes beaux-parents, plus de frère (…) plus de papa, plus de mari. Nous par contre, on a pris à perpétuité ».
Un chauffard multirécidiviste
Comment ne pas adhérer aux propos de cette veuve dont la vie vient d’être bouleversée par un chauffard multirécidiviste ? Cet homme de 39 ans qui a pris la fuite après avoir percuté de gendarme avec sa voiture, a été interpellé quelques heures plus tard. Il était en état d’ébriété. D’origine capverdienne, son casier judiciaire fait état de 10 condamnations, principalement pour des délits routiers, selon le parquet de Grasse. Un « délinquant de la route » a expliqué le ministre démissionnaire de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Combien de morts encore de policiers et de gendarmes faudra-t-il, pour mettre fin à ces quelque 25.000 refus d’obtempérer par an commis par de petites crapules ? Car, bien souvent, ces chauffards sont aussi des criminels.
⚠️🚨[Document Frontières] : voici la vidéo du refus d’obtempérer à Mougins qui a conduit au meurtre du gendarme Eric Comyn. pic.twitter.com/p7zptqkrid
— Frontières (@Frontieresmedia) August 28, 2024
Hommage à Éric Comyn, gendarme tué lors d'un refus d’obtempérer, sur l’autoroute A8 à hauteur de #Mougins.
L'adjudant Éric Comyn était âgé de 54 ans, marié et père de deux enfants de 16 et 12 ans. pic.twitter.com/2C3qB9eQ5R
— 36quaidesorfevres (@36_qdo) August 27, 2024