Alors que les entreprises et les ménages croulent sous le poids des factures de gaz et d’électricité, contrecoup de la guerre en Ukraine, les États-Unis s’enrichissent honteusement en nous vendant leur gaz liquéfié à des prix prohibitifs.
A qui profite la guerre entre la Russie et l’Ukraine ? Aux Etats-Unis évidemment qui, depuis longtemps, préparent cette guerre. Avec leur bras armé, l’OTAN, ils ont tout mis en œuvre pour provoquer l’affrontement, comme l’indique justement Alain Juillet, ancien directeur de la DGSE : « Depuis 2014 les Américains avec l’OTAN ont préparé les Ukrainiens pour faire la guerre ». Ce sont eux, aussi, qui ont décidé des sanctions économiques contre la Russie en sachant qu’ils en tireraient les bénéfices. Et c’est bien ce à quoi nous assistons.
« Quatre fois le prix du GNL »
En se privant du gaz russe, l’Union européenne a nettement augmenté ses achats de gaz naturel liquéfié (GNL) auprès des États-Unis et de la Norvège. En effet, la France est devenue le plus gros acheteur au monde de GNL américain. Mais à des prix exorbitants. Ce que dénonçait il y a peu le ministre de l’Économie Bruno Le Maire : « Le conflit en Ukraine ne doit pas se solder par une domination économique américaine et un affaiblissement de l’UE. Nous ne pouvons pas accepter que notre partenaire américain vende son GNL 4 fois le prix auquel il le vend à ses industriels. »
La France et l’Europe doivent faire face à la rigueur des sanctions imposées à la Russie qui, par un effet de boomerang prévisible, se retourne contre elles. Et le sabotage du gazoduc Nord Stream 2 n’a pas arrangé les choses. Sauf, encore une fois, pour les Etats-Unis, comme l’avait indiqué le président Joe Biden. Le secrétaire d’État Anthony Bliken a même déclaré, le 30 septembre 2022 que l’arrêt des gazoducs représentait une « formidable opportunité » pour réduire la dépendance énergétique de l’Union européenne vis-à-vis de la Russie. Si c’est lui qui le dit…
Importations massives de GNL américain
Conséquences : privées du gaz russe, la France et l’Europe n’ont pas eu d’autre choix que de se tourner vers le GNL américain. La part des importations européennes est passée de 28% à 45% entre 2021 et 2022.
La question du sabotage des gazoducs ne se pose plus dès lors que l’on répond à la question : à qui profite le crime ? Un colonel retraité de l’armée américaine, Douglas Macgregor, a affirmé récemment que les coupables du sabotage sont les États-Unis et la Grande-Bretagne. Il rappelle que 40% du produit national brut russe provient des devises étrangères provenant de l’achat du gaz naturel, du pétrole, du charbon, etc. La Russie n’avait donc aucun intérêt à se priver de cette manne lui permettant de financer la guerre.
Reste que la crise énergétique devient catastrophique pour de nombreux pays européens, dont la France et l’Allemagne. La précarité énergétique touche de plus en plus de ménages. Des entreprises ne peuvent plus payer leurs factures de gaz et d’électricité, des artisans mettent la clé sous la porte, les communes et les collectivités réduisent le chauffage dans les écoles et les lycées, des entreprises PME, PMI et ETI réduisent leur production et mettent les salariés en chômage technique. La récession menace. L’avenir de l’Europe et des Européens s’assombrit.
Mais pas celui des Américains qui engrangent de gros bénéfices. Qui en aurait douté ?
Alain Juillet, ancien directeur de la DGSE :
« Les Américains ont tout fait, en poussant les Ukrainiens, pour que cette guerre se passe. » pic.twitter.com/7W4EAMhLkK
— Eric Archambault (@EricArchambaul7) October 23, 2022
"Le conflit en Ukraine ne doit pas se solder par une domination économique américaine et un affaiblissement de l'UE", assure @BrunoLeMaire. "Nous ne pouvons pas accepter que notre partenaire américain vende son GNL 4 fois le prix auquel il le vend à ses industriels."#DirectAN pic.twitter.com/vK1X5VhZlS
— LCP (@LCP) October 10, 2022