Retraites : censure rejetée, réforme adoptée, chaos assuré
La motion de censure transpartisane contre le gouvernement d’Elisabeth Borne a été rejetée à 9 voix près. Aussitôt, des rassemblements spontanés se sont formés partout en France.
La motion de censure transpartisane contre le gouvernement d’Elisabeth Borne a été rejetée à 9 voix près. Aussitôt, des rassemblements spontanés se sont formés partout en France.
Moins d’un an après la réélection d’Emmanuel Macron à l’Élysée, la Macronie a mis le feu dans les villes et les campagnes pour une réforme dont personne ne veut. Elle doit en tirer les conséquences. pour éviter le pire.
Les retours à la référence de Mai 68 dans les manifestations invitent à réfléchir à la manière dont la mémoire d’un événement varie.
Point-de-vue. Premier grave échec du chef de l’État dans sa gestion du conflit sur les retraites. Gonflé d’orgueil, Emmanuel Macron file un bien mauvais coton.
Des groupes se sont formés à Paris et en province pour exprimer leur colère. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 23 mars et des rassemblements de proximité dès ce week-end.
Après une huitième journée mobilisation, sénateurs et députés vont se prononcer sur la dernière mouture du projet de loi élaboré en commission mixte paritaire. Le résultat reste très incertain.
Le texte élaboré mercredi 15 mars par la commission mixte paritaire (CMP) sera présenté jeudi au sénat puis à l’assemblée pour être voté. Mais le vote n’est pas (encore) acquis pour la Macronie.
Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit, l’exécutif joue son va-tout cette semaine et assure ne pas vouloir imposer le texte à l’Assemblée nationale par le 49.3.
Point-de-vue- L’enlisement du conflit sur la réforme des retraites peut conduire à sa radicalisation. Et nul ne sait jusqu’où la colère des Français peut aller. Tous les ingrédients du cocktail explosif sont réunis.
Nouvelles journées de mobilisation contre la réforme des retraites, les 11 et 15 mars, alors que le Sénat achève l’examen du texte. Mais rien n’est joué. La pression sociale est forte, le jeu reste ouvert.
La présence des « gilets jaunes » sur les mobilisations sociales ravive les débats sur les inégalités salariales et une plus juste répartition des ressources.
Après la forte mobilisation de ce mardi, l’intersyndicale prévoit de poursuivre le mouvement de protestation contre la réforme des retraites ce samedi 11 mars 2023. Et sans doute au-delà.