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Retraites : plusieurs scénarios possibles

Nouvelles journées de mobilisation contre la réforme des retraites, les 11 et 15 mars, alors que le Sénat achève l’examen du texte. Mais rien n’est joué. La pression sociale est forte, le jeu reste ouvert.

Election de 171 sénateurs ce dimanche 24 septembre 2017
Le sénat

La colère sociale ne se calme pas. Après les manifestations du 7 mars qualifiées « d’historiques » par le leader de la CFDT, Laurent Berger, deux nouvelles journées de mobilisation contre la réforme des retraites ont été immédiatement décidées par l’intersyndicale, les 11 et 15 mars 2023, pour maintenir la pression sur le gouvernement et sur les parlementaires.

Commission mixte paritaire

Les sénateurs ont jusqu’au dimanche 12 mars pour voter (ou pas) le texte de la réforme. Il est fort probable que la Chambre Haute vote la réforme. Ensuite ? Le 15 mars, 7 sénateurs et 7 députés tenteront de trouver un accord sur un texte acceptable par tous en commission mixte paritaire (CMP). Or les partisans de la réforme y sont majoritaires.
C’est donc la dernière mouture de ce texte élaboré en CMP qui donnerait sa version définitive à la réforme, donc à la loi.
Pour autant, rien ne sera encore définitif. Le texte rédigé par la CMP devra encore faire la navette entre les deux chambres. Et c’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot. Quoi qu’il en soit, le texte devra être définitivement adopté avant le 26 mars 2023.
Si les députés votent la réforme, celle-ci sera promulguée rapidement pour entrer en vigueur avant l’été. Mais si les députés ne votent pas la nouvelle version du texte, l’exécutif pourrait passer en force avec le 49.3.

La colère des Français

Si tel était le cas, la colère des Français serait sans doute très forte. D’ailleurs, l’intersyndicale a programmé des actions jusqu’au 26 mars pour maintenir la pression sur l’exécutif et sur les parlementaires. Outre les grèves et les manifestations des 11 et 15 mars, d’autres actions vont se poursuivre et, sans doute, se renforcer dans les transports publics, dans les raffineries, chez les routiers, les artisans et les commerçants, dans les entreprises publiques et privées.
Et pour faire bonne mesure, les lycéens et les étudiants envisagent de se joindre au mouvement social. Certains établissements sont d’ores et déjà bloqués comme à Science Po Nancy ou encore la fac de lettres de Nancy, de Nantes et d’ailleurs.
L’utilisation du 49.3 pourrait alors déclencher une explosion de colère dont personne ne peut savoir où elle mènerait.
Mais il est encore possible que le projet de loi de réforme des retraites, dont on sait qu’il est injuste et mal ficelé, soit retoqué par le Conseil d’État pour inconstitutionnalité de certaines mesures. L’exécutif sortirait de ce mauvais dans lequel il s’est mis. Mais ce ne serait pas très glorieux.

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