France
Partager
S'abonner
Ajoutez IDJ à vos Favoris Google News

Retraites : Les dégâts irréparables de Macron and Co

Moins d’un an après la réélection d’Emmanuel Macron à l’Élysée, la Macronie a mis le feu dans les villes et les campagnes pour une réforme dont personne ne veut. Elle doit en tirer les conséquences pour éviter le pire.

Emmanuel Macron, le 24 avril 22 au Champ-de-Mars (capture)
Emmanuel Macron, le 24 avril 22 au Champ-de-Mars (capture)

Du jamais vu ! Moins d’un an après la difficile réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, le 24 avril 2022, la France est plus divisée que jamais. Voici ce que nous écrivions au lendemain du scrutin : « Au soir du premier tour, le 10 avril, nous écrivions que la France ressemblait à un champ de bataille encore fumant, avec ses morts et ses blessés, ses armées en déroute et les nouvelles stratégies élaborées par les chefs militaires pour livrer de nouveaux combats.

Macron a perdu 1,9 million de voix en 5 ans

Au lendemain du second tour qui a donné une nette victoire à Emmanuel Macron (58,54% des exprimés contre 41,46% à Marine Le Pen), le camp présidentiel a la victoire modeste. Il a bien raison. Car tout le monde sait qu’il s’agit d’une victoire en trompe-l’œil : elle donne l’illusion de la réalité (…) Entre 2017 et 2022, Macron a perdu 1.963.487 voix ! Ce n’est pas le triomphe que l’on voudrait nous faire croire. Dans le même temps, Marine Le Pen totalise 13.297.760 voix (27,28% des inscrits) et gagne 2.659.285 voix en cinq ans ! »

La France découpée, façon puzzle

« Finie la France coupée en deux de nos jeunes années, avec un affrontement permanent entre gauche et droite qui gouvernaient à tour de rôle selon le principe du balancier. Voici la France découpée en petits morceaux, façon puzzle. S’il est vrai que le premier tour a révélé la tri-polarisation de la vie politique française, le second tour nous montre une France des élites contre une France populaire, une France des grandes métropoles contre une France de la ruralité, une France des bobos, joyeuse et riche, et une France des éternels oubliés, des pauvres (ils sont 10 millions) qui ne peuvent ni se loger dignement, ni se chauffer, ni se nourrir, ni se distraire.
Dans ces conditions, comment être le président « de tous les Français » ? La France de Macron va devenir un pays secoué régulièrement par des convulsions politiques et sociales, genre Gilets jaunes. Les élections législatives des 12 et 19 juin vont nous donner un aperçu des agitations qui vont secouer le pays sous la présidence Macron. »

Un an plus tard, les dégâts

Un an plus tard, voilà les dégâts. Le climat social s’est brusquement dégradé avec la réforme des retraites. Mais pas que. Il faut y ajouter l’inflation, cette augmentation insupportable des prix. Les produits alimentaires deviennent inaccessibles pour certains ménages, le prix de l’énergie atteint des sommets au point que les entreprises, petites et grandes, ferment les unes après les autres, que les ménages les plus modestes ne peuvent plus se chauffer normalement.
Et, par-dessous-tout ça, la morgue d’une classe politique déconnectée du pays, du peuple, des gens qui bossent. Et un président à l’égo démesuré qui vit dans un autre monde, celui de la finance méprisante et toute puissante.
Pouvait-on continuer comme ça bien longtemps ? N’importe quel âne connaît la réponse. Aujourd’hui, Emmanuel Macron a échoué à son poste de président de la République. Ses faire-valoir habituels, Elisabeth Borne, Olivier Véran, Bruno Le Maire, Olivier Dussopt, Gabriel Attal, Eric Dupond-Moretti and Co doivent en tirer les conséquences. Toutes les conséquences. Ils doivent se soumettre ou se démettre (Gambetta). Pour éviter la corde. Ou l’échafaud.

Présidentielle : La France polytraumatisée

France