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Taïwan : attention à l’étincelle Pelosi

En visite en Asie, la présidente de la Chambre des représentants s’est rendue à Taïwan, mardi 2 août pour en repartir mercredi. Un casus belli que la Chine ne veut pas laissera pas passer : Les États-Unis en « paieront le prix » prévient Pékin.

Taïwan-Chine (carte Google)
Taïwan-Chine (carte Google)

C’est une affaire qui peut déraper à tout instant. Les tensions sont très fortes entre la Chine et les États-Unis à propos de Taïwan. La visite de Nancy Pelosi à Taipei pourrait être cette petite étincelle tant redoutée qui déclenche de gros conflits armés.
Il a quelques jours, Pékin ne cachait pas son irritation. Xi Jinping prévenait clairement Joe Biden en ces termes : « Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler ». La Chine annonçait même des exercices militaires à munitions réelles dès le 30 juillet 2022.

« La souveraineté chinoise »

Mais l’avertissement n’a pas été entendu. Nancy Pelosi, 82 ans, qui avait reporté son voyage initialement prévu en avril pour cause de Covid, a finalement pris l’avion pour visiter plusieurs pays en Asie : Singapour, Malaisie, Corée du Sud…. L’avion de la présidente de la Chambre des représentants s’est finalement posé à Taipei, mardi vers 22 h 30, heure locale. Les autorités taïwanaise estimant qu' »il n’y a pas de raison pour que Pékin fasse une crise de cette visite » a déclaré ce 2 août 2022 le ministre taïwanais de la Défense. « Nous préparons méticuleusement plusieurs plans et les troupes adéquates seront déployées pour répondre (…) à la menace posée par l’ennemi » assure le ministère.
Les Chinois n’apprécient pas. Comme annoncé, ils ont effectué des manœuvres militaires dans le détroit de Taïwan. Ils sont déterminés, comme l’a répété ce mardi Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise : « Ils [les États-Unis] devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine ».
C’est dans ce contexte de tensions extrêmes que la Russie a accusé, sans rire, les États-Unis de vouloir « déstabiliser le monde ».
Dans la province du Fujan, juste en face de Taïwan, de nombreux observateurs constatent des mouvements militaires importants. Mardi soir, vingt-et-un avions militaires chinois ont violé l’espace aérien taïwanais, histoire de montrer les muscles. Un avertissement sans frais, pour l’instant.
Le moindre incident, le plus petit accident peut dégénérer en véritable catastrophe.
Finalement, l’avion de Nancy Pelosi a redécollé ce mercredi 3 août après une visite éclair, mais très dangereuse pour la paix dans le monde.

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