Le 12 juillet 2013, le déraillement d’un train fait sept morts et plus de 400 blessés, en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Le tribunal d’Évry définira mercredi 26 octobre 2022 les responsabilités de la SNCF, de SNCF Réseau et du Dirigeant de Proximité qui était à l’époque en charge des installations ferroviaires incriminées.
Par Bernard Aubin
Problème : le principal responsable de cette catastrophe, à savoir l’État, ne sera donc jamais inquiété. Rappelons que la SNCF (et Réseau Ferré de France) était sous la tutelle de l’État à l’époque.
Plusieurs constats, internes comme externes, alertaient de longue date sur la déliquescence du réseau ferroviaire classique sans que jamais l’État ne procède aux investissements indispensables pour en garantir une maintenance à hauteur des enjeux.
Quel que soit le jugement rendu demain, le principal coupable, l’État, sera affranchi de sa faute, ce qui est dramatique.
D’autant plus que le contrat de performance, signé récemment entre SNCF Réseau et L’État, ne permet toujours pas une remise à niveau correcte du réseau. La démission du directeur de SNCF Réseau trouve sans doute là son explication !