Incarcéré à la Santé depuis le 13 décembre 2021 dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur, Claude Guéant vient de prendre 8 mois de cabane supplémentaire dans l’affaire des sondages.
Alors lui, il prend cher ! L’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, a été condamné, ce vendredi 21 janvier 2022 à un an de prison dont huit mois ferme avec mandat de dépôt différé, dans l’affaire des sondages de l’Elysée. Mandat de dépôt différé puisqu’il est déjà au trou comme nous l’avons raconté le mois dernier.
Les copains et les coquins
Cette fois-ci, c’est l’affaire des sondages qui arrive au bout de sa logique judiciaire. En octobre dernier, la 32ᵉ chambre du tribunal correctionnel de Paris a jugé cinq proches collaborateurs de l’ancien président Sarkozy. Une affaire vieille de dix ans. Au départ, un rapport de la Cour des comptes qui épingle l’Élysée pour quelque 300 sondages attribués sans appel d’offres à des copains pour 9,4 M€. C’était entre 2007 et 2012.
Une plainte de l’association anticor pour favoritisme, classée dans un premier temps, puis une deuxième plainte et, après quelques péripéties judiciaires, le Parquet national financier (PNF) a envoyé du beau monde devant une juridiction de jugement.
L’affaire a rebondi lorsque l’ancien président, Nicolas Sarkozy -protégé par son statut d’ancien président- a refusé de se présenter devant la 32ᵉ chambre alors qu’il était cité comme témoin. Les magistrats ont alors délivré un mandat d’amener contre Sarkozy Nicolas qui n’a pas eu d’autre choix que de se rendre au palais de justice, contraint et forcé.
Amendes et suris
Le tribunal correctionnel a donc vidé son délibéré, aujourd’hui. Outre Claude Guéant qui écope d’un an de prison dont 3 mois avec sursis, Patrick Buisson, alors proche conseiller du président, a écopé de deux ans de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende, l’ex-sondeur Pierre Giacometti, de six mois avec sursis et 70 000 euros d’amende. Emmanuelle Mignon, à l’époque directrice de cabinet, elle a été sanctionnée de six mois avec sursis. Quant à l’ancien chargé de l’opinion Julien Vaulpré, il a été relaxé.
Claude Guéant ne perd pas tout. Il est nourri, logé, blanchi aux frais du contribuable. Il va passer l’hiver au chaud et une partie de l’été au frais. Que demander de plus ?