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Les Gilets jaunes sont de retour

Les Gilets jaunes réinvestissent les ronds-points, un peu partout en France, pour protester contre la hausse historique des carburants, mais aussi du gaz et de l’électricité.

Gilets jaunes à la manif de Paris du 24 novembre 2018 (photo Madeleine Proust)
Gilets jaunes à la manif de Paris du 24 novembre 2018 (photo Madeleine Proust)

Comme il y a trois ans, les Gilets jaunes ont lancé un appel à reprendre position sur les ronds-points pour s’opposer à l’augmentation du prix des carburants à la pompe, mais aussi à la hausse du prix de l’électricité et du gaz. « Si cela continue, je ne pourrais plus payer ni mon chauffage ni mes déplacements pour aller travailler » explique un Gilet jaunes en faction sur un rond-point alsacien. « Payer, il faut toujours payer alors qu’on ne gagne pas plus » ajoute son voisin, un drapeau français sur l’épaule.
Ils sont une petite trentaine, guère plus, en cette matinée du samedi 16 octobre 2021. Les voitures ralentissent, klaxonnent en signe de solidarité, puis poursuivent leur route.

« Je ne peux plus payer »

A l’appel de plusieurs groupes sur les réseaux sociaux dont #GiletsJaunesSaison2, de nombreux Gilets jaunes se sont rassemblés spontanément, un peu partout en France. Du nord au sud, de l’est à ouest, de petits groupes ont mené des opérations surprises comme ce fut le cas à Abbeville (Somme) où le péage était gratuit pour les automobilistes.
Des Gilets jaunes encore à Givors, à Caen, Saint-Avold, Brioude, Bourges, Valence, Annonay, mais aussi Marseille, Montpellier, Pau, Toulouse, Bordeaux, Clermont ….
« On n’en peut plus de la vie chère, des factures qui tombent, des prix qui augment à la pompe mais aussi dans les supermarchés explique un père de famille de la banlieue aixoise. Je ne peux plus payer tout ça. J’ai peur de ne plus y arriver, de ne plus pouvoir nourrir et chauffer normalement mes enfants, leur payer un jouet à Noël. C’est plus possible de vivre comme ça. J’ai la trouille tous les jours de perdre mon job et de me retrouver au chômage. Non, c’est plus possible ».

Contestation sociale

Le mouvement va-t-il reprendre comme en 2018 ? Va-t-on vers des manifestations hebdomadaires, tous les samedis, dans les centres-villes ? Il est un peu tôt pour le dire. Mais si le gouvernement laisse les prix s’envoler, il y a fort à parier que, dans les semaines qui viennent, la grogne sociale va prendre de l’ampleur.
Avec ou sans les Gilets jaunes.

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