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Pass sanitaire : Troisième samedi de mobilisation

Les anti-pass maintiennent la pression : ils ont défilé encore plus nombreux que samedi dernier dans plus de 190 villes de France et promettent de revenir samedi prochain. Le feuilleton continue.

Manif à Nancy samedi 31 juillet 2021 (Le Boc Lorraine)
Manif à Nancy samedi 31 juillet 2021 (Le Bloc Lorrain)

Troisième samedi de mobilisation des anti-pass sanitaire, ce 31 juillet 2021. Les revendications restent les mêmes et les slogans restent donc identiques à ceux des deux samedis précédents, les 17 et 24 juillet. « Liberté, Liberté », « Macron démission », « Macron en prison », « non au pass de la honte » etc.
Combien ? C’est finalement la seule question qui compte aux yeux de l’exécutif à neuf mois de l’élection présidentielle. Combien de manifestants dans les rues de 190 villes de France, petites, moyennes et grandes ? Beaucoup ! En tout cas beaucoup plus que la semaine dernière lorsque le ministère de l’Intérieur avait annoncé le chiffre de 161.000 manifestants pour 160 manifestations.

Du Nord au Sud

En voyant les images qui circulent sur les réseaux sociaux, à la télé, ou provenant de nos correspondants locaux, on peut affirmer que les réfractaires au pass sanitaire ont répondu massivement à l’appel des organisateurs. Des cortèges denses à Marseille, Nice, Avignon, Montpellier, Bordeaux, Strasbourg, Nantes, Toulouse, Nancy, Metz, Reims, Perpignan, Le Havre, La Rochelle, Brest, Nantes mais aussi Figeac (Lot), Pau… du nord au sud, de l’est à l’ouest, des foules impressionnantes s’opposent à la discrimination des Français par le pass sanitaire qui permet aux uns d’accéder aux lieux de loisir et de culture, aux commerces, bars, restaurants, transports. Et pas aux autres, pas à ceux qui refusent obstinément le vaccin anti-Covid.

Des heurts à Bastille

Ils étaient aussi plusieurs dizaines de milliers à battre le pavé de Paris où quatre défilés distincts étaient organisés. Avec quelques heurts au départ et à l’arrivée de l’un des rassemblements, celui des Gilets jaunes, parti du métro Villiers (17ème arrondissement) jusqu’à la place de la Bastille. « Il y avait énormément de monde, confie Leslie. La manif s’est bien passée jusqu’à Bastille où les manifestants ont été pris dans une nasse. Les forces de l’ordre ont gazé tout le monde, y compris les personnes âgées et les enfants. C’est inacceptable ».
La manif organisée par Florian Filippot a fait le plein de Montparnasse au ministère de la Santé, avenue Duquesne, dans le 7ème arrondissement de la capitale.

Pass sanitaire brûlé

A Nancy, la manif a rassemblé un peu plus de 3.000 personnes, selon les organisateurs, notamment le Bloc Lorraine. Aucun incident n’est à déplorer, contrairement au samedi précédent. Pourtant, deux manifestants ont été interpellés. On ignore qui et pourquoi.
L’un des participants, François Baudin, a pris la parole pour dénoncer « le régime d’inégalité de droits où des enfants seront exclus de l’école, des salariés de leurs entreprises, une partie des clients des magasins, restaurants, cafés… seront privés des droits les plus élémentaires que la République garantit pourtant depuis plus de deux siècles. » François Baudin a brûlé en public son pass sanitaire. Il a été suivi par quelques autres manifestants.
Rappelons que la loi imposant la vaccination obligatoire pour certaines catégories de la population et le pass sanitaire n’entrera en vigueur que le 9 août. Et que 51% des Français « comprennent » les revendications des manifestants et 40% les soutiennent, selon un sondage Harris Interactive pour TF1 et LCI. Les autorités qui misaient sur un essoufflement du mouvement protestataire devront réviser leur position. Car d’un bout à l’autre de la France tous les manifestants ont décidé de revenir samedi prochain. Le feuilleton continue.

Ils ont brûlé leur pass sanitaire (Le Bloc Lorrain)
Ils ont brûlé leur pass sanitaire (Le Bloc Lorrain)

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