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Manifs anti-pass : le feuilleton de l’été ?

Va-t-on vers une manif anti-pass toutes les semaines, comme ce fut le cas avec les Gilets Jaunes ? En tout cas, les opposants au pass sanitaire et à la vaccination obligatoire ne lâchent pas la pression.

Beaucoup de monde à Toulon
Beaucoup de monde à Toulon (twitter)

Des dizaines de milliers de Français ont défilé, ce samedi 24 juillet 2021, dans plus de 170 villes de l’Hexagone en scandant toujours les mêmes slogans « Liberté, Liberté », « Macron démission », « Macron en prison » ou encore « Le pass ne passera pas ».
Combien étaient-ils, ces réfractaires au pass-sanitaire et à la vaccination obligatoire ? Difficile à dire. Mais certainement beaucoup plus que les chiffres officiels ne le prétendent. Des dizaines de milliers à Toulon comme le confirment les images des réseaux sociaux, autant sinon plus à Montpellier pour cette troisième manif en quelques jours (les 14, 17 et 24 juillet), 3.000 à Metz, 3.000 à Nancy, près de 5.000 à Strasbourg, 2.500 à Mulhouse, autant à Poitiers où des manifestants ont décroché le portrait du président de la République à l’intérieur de la mairie, des cortèges très denses également à Marseille, à Lyon, à Toulouse, Lille, Bordeaux, etc.

Des heurts à Paris

Dans la capitale, il y avait trois manifestations distinctes. L’une au Trocadéro, à l’appel de Florian Philippot (Les Patriotes), a rassemblé une foule hostile au pass sanitaire, certes, mais surtout à la politique du gouvernement et du président de la République. Une autre manif devant le Conseil d’État à l’appel de Gilets jaunes. Enfin, une troisième manif, très importante, à Bastille à l’appel notamment des Gilets jaunes. C’est ici qu’il y a eu des heurts entre manifestants et policiers.
Mais à Paris comme ailleurs, les manifestants ne sont pas que des Gilets jaunes. Il y a des personnes de toutes conditions, de toutes professions, de sensibilité politique différentes, des vaccinés et des non-vaccinés, tous unis dans le rejet unanime du pass sanitaire et de l’atteinte aux libertés fondamentales.

Résistance passive et non-violente

C’est très exactement ce qu’a dit François Baudin, l’un des leaders de la manifestation de Nancy. « Je vous le dis en tant que citoyen, dès que cette loi liberticide sera appliquée, nous entrerons dans un régime de droit à deux vitesses où les uns seront libres et où les autres ne pourront plus vivre normalement, se rendre dans certains lieux, se faire soigner ou aller rendre visite à des parents ou à des enfants à l’hôpital… Cette différenciation des Français, cette atteinte à l’égalité entre les citoyens est une rupture dans notre État de droit. Cela ne s’est jamais vu dans la République de diviser ainsi les Français, de les discriminer, de les distinguer. »
François Baudin ajoute : « Le temps de la résistance passive, non violente, de la désobéissance civile est arrivé. Il faut : boycotter les lieux où on demande le pass sanitaire, refuser de présenter un document d’identité à n’importe qui le cas échéant, refuser l’obligation vaccinale dans certains métiers. Il faut manifester contre cette loi afin de susciter un mouvement puissant et démocratique pour rendre ce projet caduc. »
Pendant ce temps, le Sénat continuait à examiner le texte et votait contre le pass sanitaire pour les 12- 17 ans et en terrasse. C’est dire si le sujet divise.
D’autres manifestations sont prévues dans les jours qui viennent. Ce sera peut-être le feuilleton de l’été 2021.

 

 

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