La Ville de Nancy et la Métropole du Grand Nancy adoptent le principe de précaution à l’égard des masques en graphène après que le gouvernement canadien a rappelé, fin mars, des millions de produits contenant le nanomatériau aux propriétés réputées virucides.
Dans le cadre de la lutte contre la propagation de l’épidémie de COVID 19, les communes du Grand Nancy ont souhaité mettre à la disposition de chaque habitant des masques en tissu, dès la sortie du premier confinement le 11 mai 2020. Elles ont fait part de leurs besoins à la Métropole du Grand Nancy qui s’est chargée, dans un souci d’efficacité et de rapidité, de procéder à un achat groupé des masques de protection.
La Métropole du Grand Nancy a ainsi commandé lors du premier confinement :
> 260 000 masques en tissu lavable
> 250 000 masques barrière en tissu non lavables, équipés d’une couche de tissu bactériostatique et antivirale en graphène :
– 123 000 ont été livrés à la Ville de Nancy.
– 125 000 ont été distribués par les 19 autres communes de la Métropole.
Répondant aux normes de certification DGA, délivrées par le Ministère des Armées, ces masques en tissu, réutilisables, ont tous été conçus et fabriqués sous le contrôle d’entreprises françaises.
Face à l’alerte née sur le territoire canadien, Mathieu Klein, Maire de Nancy, Président de la Métropole du Grand Nancy, a saisi aujourd’hui le Ministre de la Santé pour obtenir une information claire sur les masques en graphène.
En attendant cet éclaircissement, par mesure de précaution :
– les 5 000 masques en graphène encore dans les stocks de la Ville de Nancy ne seront plus distribués jusqu’à nouvel ordre.
– Nous appelons les personnes en possédant encore chez eux de suspendre temporairement leur utilisation.
Il faut souligner depuis le mois de mai 2020, ni la Ville de Nancy, ni la Métropole du Grand Nancy, n’ont eu connaissance d’éventuelles réactions de la part des utilisateurs des masques distribués sur le territoire.
Par ailleurs, ces masques n’ont jamais été distribués pour une utilisation par des enfants.
Au Canada
Le ministère de la santé canadien a rappelé le 26 mars tous les masques au graphène. Il explique que « l’inhalation de particules de graphène pourrait causer une toxicité pulmonaire précoce chez les animaux. Cependant, reconnaît-il, on ne connaît pas encore le potentiel d’inhalation de ces particules par les masques chez les humains. »
Un cabinet d’avocats demande une action collective.