Valérie Beausert-Leick estime qu’un confinement strict serait efficace et pourrait « couper la chaîne pandémique ».
Suite aux annonces du gouvernement et à l’inscription de la Meurthe-et-Moselle dans la « liste » des départements sous haute surveillance, Valérie Beausert-Leick précise que « si cela a pu surprendre que notre département soit impacté, il y a une forme de logique au vu des évolutions de la pandémie ».
Si le sud de la Meurthe-et-Moselle, et notamment les bassins ruraux, peuvent se sentir épargnés, il n’en est pas de même au nord du département.
« Comme l’a annoncé le gouvernent, nous travaillons à une prise de décision localisée. Je plaide pour que nous prenions des mesures fortes et non des demi-mesures » indique la présidente, déjà favorable en fin d’année 2020, à un confinement strict. Estimant que le couvre-feu à 18 h n’a pas apporté ce que l’État en attendait, elle craint « que nous ayons perdu deux mois ». « Il est temps, ajoute-t-elle, d’envoyer des messages cohérents aux habitants, un cadre clair ».
Dépistage et vaccination
A l’écoute des professionnels de santé et du monde scientifique, Valérie Beausert-Leick pense qu’un confinement strict sera plus efficace alors qu’un confinement en week-end aura pour incidences une densification de population sur le reste de la semaine. L’axe Nancy – Metz et le caractère transfrontalier du département de Meurthe-et-Moselle invitent à prendre en compte l’ensemble des mobilités sociales et professionnelles ».
Par ailleurs, la présidente maintient que l’efficacité ne sera au rendez-vous que si dépistages, vaccinations et accompagnement des personnes sont accélérés et renforcés.
« Au département, nos travailleurs sociaux sur le terrain nous disent que les détresses s’expriment de plus en plus. Les habitants ont besoin d’un service public fort, cohérent, proche d’eux et d’un discours politique qui explique, qui rend compte et qui cadre les perspectives. Aujourd’hui, nos concitoyens ne comprennent pas les décisions qui sont prises parce qu’il y a de l’incohérence. Il faut des mesures adaptées aux réalités des différents territoires et il faut tout mettre en œuvre pour ralentir voire stopper la chaîne pandémique.» conclut-elle.