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Gilets jaunes : « Pas de bla-bla, des actes ! »

Manifestement l’ouverture du Grand débat national et les deux laïus marathon du président n’ont pas calmé la colère des Gilets jaunes. La mobilisation continue, notamment avec les femmes dès ce dimanche.

Gilets jaunes, acte X à Paris (capture euronews)
Gilets jaunes, acte X à Paris (capture euronews)

« Nous, on ne veut pas de blablas de Macron. On veut des actes, explique un Gilet jaune face à la caméra sur le pavé parisien. Le président sait très bien ce que nous voulons : plus de justice sociale et plus de démocratie directe. C’est pas compliqué à comprendre. »
A ses côté, un autre Gilet jaune ajoute : « Le Grand débat, c’est de l’enfumage. Mais on ne se laissera pas enfumer. On va continuer à se battre. Jusqu’au bout. Il faudra bien qu’il entende raison, sinon tout cela finira mal. »
A Paris, ils étaient 7.000 selon le ministère de l’Intérieur, 27.000 dans toute la France (contre 32.000 le 12 janvier) pour cet acte X des Gilets jaunes. Mais on peut raisonnablement douter de ces chiffres minimisés par le gouvernement. Même s’il n’y a pas eu la marée jaune espérée par les organisateurs, il y a eu beaucoup de monde, ce samedi 19 janvier 2019 dans les grandes villes de France.

Baston à Saint-Avold

Ils étaient environ 2.000 à Nancy, dans l’hyper-centre, paralysé par la manifestation. Pa de tram, pas de musées, magasins vides. En milieu d’après-midi, quelques lacrymos pour repousser les Gilets jaunes loin de la place Stanislas et de la préfecture de Meurthe-et-Moselle.
En Moselle-est, du côté de Saint-Avold, ils étaient plus de 2.000 aussi à manifester et à harceler les forces de l’ordre : lacrymos contre pavés et gros pétards.
Des gilets jaunes par centaines à Angers, Rennes, à Toulouse (plus de 10.000 !), et encore 4 à 5.000 à Bordeaux, autant à Marseille, à Lyon, à Montpellier, à Nîmes, à Montélimar, à Nevers, à Roanne, à Clermont Ferrand, à Béziers… on est plus près des 200 ou 300.000 que des 27.000.
A Paris, le cortège suivait une large banderole : « Elus, vous nous rendrez des comptes ». Partout ailleurs, des slogans hostiles au président Macron. Et d’autres dénonçant les violences policières et l’utilisation du fameux LBD 40 (lanceur de balles de défense de 40 mm) qui a provoqué des blessures graves parmi les manifestants. Le défenseur des Droits, Jacques Toubon, a demandé son interdiction.

« On continue »

Et maintenant ? « On va continuer, explique Yassine, un Gilet jaune de Nancy. Les gens sont excédés. Cela fait deux mois que nous sommes sur les ronds-points, malgré le froid, deux mois que, tous les samedis, nous crions notre colère. Et deux mois que l’on ne nous écoute pas. On va continuer. »
Car aucun d’eux n’est impressionné par « ces faux débats fleuves du président de la République devant les maires triés sur le volet auxquels les préfets demandent les questions à l’avance ». Pour Valérie, « c’est du théâtre qui ne nous apporte rien. Des mots, rien de plus. »
Les Gilets jaunes vont donc continuer. Ce dimanche, 20 janvier, ce sont les dames qui prennent le relais. Elles appellent les femmes à se réunir dès 13 h 30 place Simone Veil à Nancy (anciennement place Thiers) pour une manif non violente (et déclarée) dans les rues de la capitale des ducs de Lorraine.
A suivre.

Communiqué du syndicat de police UNSA

Le LBD est une arme de force intermédiaire (AFI), Le LBD n’est pas une arme létale.

Les utilisateurs sont soumis à une formation et habilités individuellement pour son utilisation. Les AFI (donc le LBD) sont utilisées dans le cadre de l’emploi de la force dans des situations de maîtrise d’individu ou de groupe d’individus violents dans des situations qui n’exigent pas le recours aux armes à feu.
L’utilisation du LBD doit être soumise à l’autorisation de l’autorité hiérarchique.
Si l’utilisation du LBD est critiquée en ce moment, la violence des manifestations engendrent une réponse qui doit être proportionnée mais qui impose son utilisation. Le LBD comme les grenades sont des armes et leur utilisation n’est pas sans risque. Le défenseur des droits constate mais n’apporte aucune solution sur les situations de maintien de l’ordre les plus violentes où des manifestants casseurs n’ont qu’une volonté, s’en prendre aux forces de l’ordre pour les blesser gravement voir les tuer.

Les individus qui jettent des cocktails Molotov (cat. A) peuvent être neutralisés au moyen du LBD, sans cette arme de force ntermédiaire les armes létales pourraient être utilisées. L’utilisation du LBD doit être encadrée et soumise très directement à l’autorité hiérarchique.

Dans un climat très tendu de radicalisation des mouvements « Gilets Jaunes » L’UNSA POLICE tient à préciser que 797 policiers ont été blessés entre le 17 novembre 2018 et le lundi 14 janvier 2019, Intolérable ! »

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