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Julian Assange est désormais « libre »

Le lanceur d’alerte et fondateur de Wikileaks a conclu un accord avec la justice américaine.

Julian Assange, Wikileaks Homepage (Unlimphotos)
Julian Assange, Wikileaks Homepage (Unlimphotos)

Julian Assange a été persécuté par la justice américaine pour avoir révélé des centaines de milliers de documents confidentiels. Il a enfin conclu un accord avec la justice américaine aux termes duquel il recouvrerait la liberté après cinq ans de détention provisoire au Royaume-Uni.

Assange a quitté le Royaume-Uni

Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks ,a quitté le Royaume-Uni, où il était détenu depuis 2019, ce lundi 24 juin. Il a négocié un accord avec la justice américaine, qui réclamait son extradition. Il était accusé d’avoir dévoilé plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan, à partir de 2010.

62 mois de prison déjà purgés

L’Australien de 52 ans a embarqué à bord d’un avion privé à l’aéroport de Stansted pour comparaître devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique. Il est désormais accusé de « complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale » et devrait plaider coupable de ce seul chef d’accusation. Il devrait être condamné à 62 mois de prison, déjà purgés en détention provisoire à Londres, ce qui lui permettrait de retourner librement en Australie, son pays natal.

Il risquait 175 ans de prison

Cet accord met fin à une persécution de près de 14 ans. Julian Assange luttait pour éviter son extradition vers les États-Unis, qui le poursuivaient pour avoir divulgué des centaines de milliers de documents confidentiels, dont une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters, tués par des tirs d’hélicoptère américain en Irak en juillet 2007. En vertu de la loi sur l’espionnage, il risquait théoriquement jusqu’à 175 ans de prison.
Le gouvernement australien a également réagi à ce dénouement, estimant que l’affaire Assange avait « traîné en longueur depuis trop longtemps » et que son maintien en détention n’avait plus aucun intérêt. « Beaucoup ont utilisé la situation de mon fils pour promouvoir leur propre cause », a déclaré Christine Assange, la mère de Julian Assange, dans un communiqué.

Extradition vers la Suède évité

Rappelons que le fondateur de WikiLeaks avait été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans dans l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite la même année. Sa complice, la militaire américaine Chelsea Manning, à l’origine de cette fuite massive, avait été condamnée en août 2013 à 35 ans de prison par une cour martiale, mais avait été libérée après sept ans.

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