Le fondateur de Wikileaks se rapproche dangereusement de l’extradition, alerte Reporters Sans Frontières.
La semaine dernière, un juge britannique a rendu une décision de trois pages rejetant l’appel du fondateur de Wikileaks contre l’ordonnance d’extradition, ce qui ne laisse qu’une dernière étape possible devant les tribunaux britanniques, rappelle Reporters Sans Frontières (RSF) . S’il est extradé vers les États-Unis, Julian Assange risque un total de 175 ans de prison, ce qui signifie qu’il pourrait passer le reste de sa vie derrière les barreaux. RSF lance un appel au président Biden, plus urgent que jamais : abandonnez ces accusations, clôturez le dossier contre Assange et permettez sa libération sans plus attendre !
Des crimes de guerre
Le gouvernement américain a demandé l’extradition de Julian Assange afin de le juger pour 18 chefs d’accusation liés à la publication par Wikileaks, en 2010, de centaines de milliers de documents classifiés ayant fait l’objet de fuites, qui ont révélé des crimes de guerre et des violations des droits de l’homme, et qui ont alimenté des reportages d’intérêt public dans le monde entier.
La loi sur l’espionnage
S’il est extradé, Julian Assange sera le premier éditeur à être jugé en vertu de la loi américaine sur l’espionnage, qui ne prévoit pas de défense de l’intérêt public. Cela créerait un précédent alarmant qui aurait un impact permanent sur le climat du journalisme dans le monde. Il est temps de mettre un terme à l’acharnement contre Assange et d’agir pour protéger le journalisme et la liberté de la presse.
Nous avons besoin de toute urgence de votre soutien pour #FreeAssange et poursuivre le combat pour la liberté de la presse !
La justice britannique a rejeté l’appel du fondateur de @wikileaks contre l’ordre d’extradition. Il reste à Julian Assange un dernier recours avant d’avoir épuisé toutes les voies du droit interne britannique. Avant la Cour européenne des droits de l’homme https://t.co/dKrHNLX0ST
— Edwy Plenel (@edwyplenel) June 9, 2023
Extradition de Julian Assange : une faute grave contre la liberté d’informer