La cour d’appel de Paris a condamné, ce mercredi 14 février 2024, l’ancien président Sarkozy à un an de prison dont six mois avec sursis pour financement illégal de sa campagne électorale de 2012. En première instance, il avait écopé d’un an ferme.
La cour d’appel de Paris a confirmé, ce 14 février 2024, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, coupable du financement illégal de sa campagne électorale de 2012. Il écope d’un an de prison dont six mois avec sursis.
Treize complices dont neuf ont fait appel
En première instance, l’ancien chef de l’État avait été condamné à un an de prison ferme. Plusieurs de ses treize complices ont été condamnés dans ce dossier. Jérôme Lavrilleux, ancien directeur adjoint de campagne ; Eric Cesari, directeur général de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) ; Pierre Chassat, directeur adjoint du cabinet de Jean-François Copé ; Guillaume Lambert, l’ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy ; Philippe Blanchetier, ex-trésorier. Fabienne Liadzé, ancienne directrice financière du parti, a été condamnée à deux ans de prison ferme dont dix-huit mois avec sursis sans peine complémentaire.
Parmi les dirigeants de Bygmalion, Guy Alvès a été condamné à dix-huit mois avec sursis et Franck Attal à douze mois de prison avec sursis, accompagnés pour ces deux derniers à une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.
Sous bracelet électronique
Nicolas Sarkozy écope donc de six mois. Mais sa peine sera aménagée en détention sous bracelet électronique. Mais l’ancien président a décidé aussitôt de se pourvoir en Cassation.
C’est la première fois qu’un ancien président de la République est condamné à porter un bracelet électronique, comme un vulgaire malfrat. D’autant que cette nouvelle condamnation s’ajoute à celle prononcée contre lui, le 1ᵉʳ mars 2021, dans l’affaire dite « des écoutes » : trois ans de prison, dont un an ferme pour « corruption et trafic d’influence ». Il a fait appel.