Un tribunal de Seattle a condamné, mardi 9 janvier 24, le vosgien Sébastien Raoult à trois ans de prison et au remboursement de cinq millions de dollars pour piratage informatique d’entreprises.
Il a finalement « plaidé coupable » cette procédure américaine qui permet de négocier sa peine. Sébastien Raoult, hacker français de 23 ans, était poursuivi par la justice américaine pour avoir piraté, avec d’autres, une soixantaine d’entreprises, d’avoir pillé leurs données stratégiques qu’il a revendues sur le darknet.
Le choix du « plaider coupable »
Sébastien Raoult a été arrêté au Maroc en mai 2022 et extradé vers les États-Unis huit mois plus tard malgré l’opposition de ses parents et de nombreux soutiens du collectif « Justice pour Sébastien » qui voyaient dans cet ancien étudiant en informatique, un innocent accusé à tort.
Finalement, compte tenu du système judiciaire américain, il encourait une peine de 116 années de prison s’il continuait à nier son implication dans le réseau de hackers. Il a donc choisi le « plaider coupable » en reconnaissant sa faute.
« Je comprends mes erreurs et je veux que cela soit du passé, a déclaré le prévenu, selon un communiqué du tribunal. Fini le piratage ».
Usurpation d’identité
Le jeune Vosgien était accusé par le FBI d’être membre d’un groupe de hackers très efficaces, les « ShinyHunters » qui agissent sur le darknet. Mais le père de Sébastien Raoult a toujours affirmé que son fils était victime d’une usurpation d’identité.
La justice américaine n’en croit rien et estime au contraire que le Français se cache derrière le pseudonyme de Sezyo Kaisen. Les hackers volaient les données sensibles de grandes entreprises et menaçaient de les divulguer s’ils n’obtenaient pas une rançon.
"On ne fait pas des enfants pour les imaginer en prison à 21 ans et pour toute leur vie"
Le père de Sébastien Raoult, le hacker accusé de cybercriminalité et détenu aux États-Unis, témoigne pic.twitter.com/qCMmBNQJWn
— BFMTV (@BFMTV) January 7, 2024