Un nouveau corbeau dans l’affaire Grégory. Cette fois, c’est le procureur de Dijon, Jean-Jacques Bosc, qui est menacé de mort.
Décidément, cette affaire du petit Grégory, assassiné en 1984, n’est pas une affaire comme les autres. Au lendemain de l’audition de Marcel Jacob, 72 ans, le grand-oncle de l’enfant, France Inter révèle que le procureur général près la cour d’appel de Dijon, Jean-Jacques Bosc a reçu une lettre anonyme, le 11 août dernier contenant des menaces de mort. Elle est prise très au sérieux par les enquêteurs car l’auteur semble être un peu plus qu’un simple observateur.
Le lettre est rédigée en lettres majuscules à l’aide d’un normographe, petite règle en plastique utilisée dans les écoles. Extraits : « Tu c pas parler connard on paie à rien faire des gens comme toi tu prend (sic) la même direction que le petit juge Lambert (NDLR : le premier juge d’instruction du dossier qui s’est suicidé en juillet). Y a un sac qui t’attend. Tu sauras jamais pour le petit …Justice est faite pour Lambert et les autres. Gendarmes et flicks (sic) à voir. »
14 traces d’ADN
Outre les menaces et les insultes, la lettre contient quelques éléments relatifs au dossier d’instruction comme le rôle joué par un journaliste, après les déclarations de Murielle Bolle en 1984.
C’est la première fois que le procureur général de Dijon reçoit une lettre anonyme alors que d’autres en ont reçu plusieurs courriers de menaces depuis que l’affaire a été relancée.
Il est impossible de savoir de quelle ville ce courrier a été envoyé puisque les systèmes actuels de La Poste ne le permettent plus !
Reste les traces d’ADN. Parmi les 14 ADN retrouvés, un ADN masculin a été isolé sur la lettre et sur l’enveloppe. Comparé avec les prélèvements déjà effectués dans l’enquête, il ne correspond à aucun d’eux.
E.L.