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Mais que veut Poutine?

Le maître du Kremlin rencontrera le président américain le 15 août en Alaska pour décider du sort de l’Ukraine. Trump ne veut plus financer cette guerre. Poutine ne veut plus de missiles de l’OTAN « devant sa porte ». L’Europe, ruinée, ne compte plus.

Ukraine, contrôle de l'armée russe (Wikipédia)
Ukraine, contrôle de l’armée russe (Wikipédia)

Le sommet Trump-Poutine du 15 août 2025 se fera sans Zelensky. Et sans l’Europe. L’Ukraine rejette évidemment tout compromis impliquant la cession de ses territoires, tandis que la Russie exige que l’Ukraine abandonne quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) et la Crimée, annexée en 2014. Et qu’elle n’adhère pas à l’OTAN.

Les mauvais calculs des dirigeants européens

Quant à l’Europe, une nouvelle fois humiliée par Trump, elle s’agite en pure perte. Depuis février 2022 et « l’opération de police » de Poutine, elle a dépensé des milliards d’euros pour soutenir militairement Kiev. Elle s’est privée du gaz et du pétrole de Poutine, croyant « mettre à genoux l’économie russe » selon la funeste expression d’un ministre français de l’Économie. Elle a acheté à moindre coût son blé et ses volailles, au détriment de nos agriculteurs. En fait, l’Europe s’est tirée une balle dans le pied. L’effet boomerang a été catastrophique. Privées d’une énergie abondante et bon marché, les économies européennes, Allemagne et France en tête, ont sacrifié leur industrie et détruit les petites et moyennes entreprises, obligées de se fournir au prix fort en GNL et en pétrole aux États-Unis.
Pendant ce temps, la Russie a contourné les sanctions en vendant son énergie à la Chine et à l’Inde.

L’Europe tenue à l’écart

Dans la nuit du 9 au 10 août 2025, plusieurs dirigeants européens, dont Emmanuel Macron (France), Giorgia Meloni (Italie), Friedrich Merz (Allemagne), Donald Tusk (Pologne), Keir Starmer (Royaume-Uni), Alex Stubb (Finlande) et Ursula von der Leyen (Commission européenne), ont tenté d’exister sur la scène internationale. Ils ont publié une déclaration commune appelant à :

  • Maintenir la pression sur la Russie via des sanctions et des mesures restrictives.
  • Soutenir militairement et financièrement l’Ukraine, notamment à travers la « coalition des volontaires ».
  • Adopter une approche combinant « diplomatie active, soutien à l’Ukraine et pression sur la Russie

Position stupide et dangereuse. Les dirigeants des pays européens, marginalisés par les deux grandes puissances, continuent d’apporter un soutien indéfectible à Volodymyr Zelensky, ce comique en tenue de camouflage, comme nous l’avons écrit ici même, et dont on se demande bien qui il est vraiement.

Zelensky, un héros ou un salaud ?

Reçu en rockstar dans toutes les capitales européennes, couvert d’or et d’honneurs, Volodymyr Zelensky a exigé toujours plus d’armes et toujours plus de dollar pour faire la guerre à Poutine. Une pluie de dollars s’est abattue sur l’Ukraine en quelques années. Qui contrôle ces flux financiers ? Personne. Les milliards d’euros et de dollars disparaissent dans le brouillard de la guerre. Mais alimentent les comptes offshore des oligarques et de leurs copains.
Même chose pour les armes. Bruxelles, Le Pentagone, Interpol s’inquiètent de voir l’Ukraine devenir une plaque tournante mondiale du trafic d’armes.
Dans un article très documenté, le magazine Les Crises indique que « Les États-Unis n’ont aucune idée de l’endroit où atterrira leur aide militaire », admettant qu’elles (les armes) pourraient « tomber entre des mains dangereuses ». « L’afflux sans précédent d’armes suscite la crainte que certains équipements ne tombent entre les mains d’adversaires occidentaux ou ne réapparaissent dans des conflits lointains – dans les années à venir » déplorent les autorités américaines dans un article du Washington Post.

Et Poutine dans tout ça ?

Voilà trois ans qu’il dit toujours la même chose. « Ils disent ce qu’ils font, mais nous n’écoutons jamais » constate le criminologue Alain Bauer. Revenant sur les racines géopolitiques de la guerre en Ukraine, Alain Bauer rappelle que « l’Ouest – Europe et États-Unis – a oublié les engagements faits à Gorbatchev lors de la réunification allemande : pas d’expansion vers Kaliningrad, la Géorgie ou l’Ukraine. »
Poutine ne dit rien d’autre. Il ne veut pas « de missile devant la porte ». Voici ce qu’il dit précisément. « Nous avons fait clairement comprendre que tout mouvement de l’OTAN vers l’est était inacceptable, dit-il. Qu’y a-t-il d’incompréhensible là-dedans ? Plaçons-nous des missiles près des frontières américaines ? Non ! Les États-Unis sont venus près de chez nous avec leurs missiles. Ils sont déjà au seuil de notre maison. Est-ce une exigence excessive que de demander de ne pas installer de système de frappe près de chez nous ? Pas un pouce vers l’est, nous a-t-on assuré dans les années 1990. Et alors ? Eh, bien, ils ont juste triché. Ils ont menti. Cinq vagues d’expansion de l’OTAN. Et maintenant, en Roumanie, en Pologne, apparaissent des systèmes [de frappe] de ce type. C’est cela le sujet. Comprenez bien : nous ne menaçons personne. Nous sommes-nous rapprochés des frontières des États-Unis ou des frontières du Royaume-Uni ? Non. Et maintenant, ils disent que l’Ukraine fait partie de l’OTAN. Et des systèmes [de missiles] seront installés là-bas. Voici de quoi on parle. Et on me demande à moi des garanties ? »

Comment Poutine justifie l’agression de l’Ukraine (notre article, il y a trois ans)

 

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