Russie
Partager
S'abonner
Ajoutez IDJ à vos Favoris Google News

Poutine : « pas de missiles devant la porte » !

Les négociations sur une trêve entre la Russie et l’Ukraine sous l’égide des États-Unis se déroulent à Riyad, sans l’Europe. Mais la paix durable ne sera signée que lorsque Moscou aura l’assurance que l’OTAN n’est plus une menace pour la fédération de Russie.

L'OTAN entre 1998 et 2022 (Twitter)

Les discussions diplomatiques pour mettre fin à la guerre en Ukraine se poursuivent ce lundi 24 mars 2025 en Arabie Saoudite, où les délégations américaine et russe se rencontrent. Ces pourparlers interviennent au lendemain d’échanges entre les États-Unis et l’Ukraine.

« Pas de missile devant la porte »

L’Europe est complètement hors-jeu dans ces négociations, car elle refuse de voir la réalité du point de vue de Moscou. Que souhaite Poutine ? Il met en garde les Occidentaux depuis longtemps et notamment depuis la Conférence de Munich de 2007 : « Nous avons fait clairement comprendre que tout mouvement de l’OTAN vers l’est était inacceptable, dit-il. Qu’y a-t-il d’incompréhensible là-dedans ? Plaçons-nous des missiles près des frontières américaines ? Non ! Les États-Unis sont venus près de chez nous avec leurs missiles. Ils sont déjà au seuil de notre maison. Est-ce une exigence excessive que de demander de ne pas installer de système de frappe près de chez nous ? Pas un pouce vers l’est, nous a-t-on assuré dans les années 1990. Et alors ? Eh, bien, ils ont juste triché. Ils ont menti. Cinq vagues d’expansion de l’OTAN. Et maintenant, en Roumanie, en Pologne, apparaissent des systèmes [de frappe] de ce type. C’est cela le sujet. Comprenez bien : nous ne menaçons personne. Nous sommes-nous rapprochés des frontières des États-Unis ou des frontières du Royaume-Uni ? Non. Et maintenant, ils disent que l’Ukraine fait partie de l’OTAN. Et des systèmes [de missiles] seront installés là-bas. Voici de quoi on parle. Et on me demande à moi des garanties ? Vous devez nous donner des garanties, vous ! Et maintenant. »

Trente-deux pays membres de l’OTAN

Vladimir Poutine n’a jamais varié dans ses déclarations et ses exigences. Et l’on ne peut que constater que l’OTAN a déployé ses missiles et ses bases partout dans le monde et notamment le long des frontières russes. De fait, depuis 1949, le nombre de pays membres de l’Alliance est passé de 12 à 32, en dix vagues d’élargissement. Le 7 mars 2024, la Suède est devenue le 32e État membre. Actuellement, trois pays partenaires souhaitent adhérer à l’OTAN : la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie et l’Ukraine.
En Ukraine, précisément, les États-Unis y sont comme chez eux depuis longtemps. Le « New York Times » a confirmé il y a quelques mois l’existence de douze bases de l’agence américaine de la CIA, déployées dès le lendemain de la révolution de Maïdan. Ce n’est pas tout. Le Pentagone a bien financé des laboratoires biologiques secrets en Ukraine pour produire des armes. C’est Tulsi Gabbard, la nouvelle directrice du renseignement américain qui le dit. La sous-secrétaire d’État Victoria Nuland confirme.

On comprend mieux les inquiétudes de Vladimir Poutine.

La domination économique et militaire américaines ne cesse de s’imposer. Avec 1,4 million de militaires d’active, 800 bases déclarées dans 177 pays et un budget de 877 milliards de dollars, les forces armées des États-Unis coûtent une fortune aux Américains. Le sénateur Bernie Sanders n’a pas voté le budget 2025.

Quant aux armes vendues à l’Ukraine depuis le début de la guerre, elles sont revendues au marché noir, affirme le célèbre journaliste américain Tucker Carlson. Il précise : Quand est-ce que les européens vont comprendre ce qu’est ce pays? L’Ukraine est un pays à part, la corruption est dans son ADN, c’est la plateforme de tous les trafics.
Faut-il le croire?

 

 

Amérique du Nord Russie