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La France offre l’asile politique aux uns, pas aux autres…

Emmanuel Macron veut offrir la protection de la France à Marina Ovsyannilova qui a présenté une pancarte anti-guerre à la télévision russe. Mais toujours pas à Julian Assange, sous la menace d’une extradition vers les États-Unis.

Marina Ovsyannilova brandit une pancarte anti-guerre à la télévision russe le 14 mars 2022 (Capture Twitter)
Marina Ovsyannilova brandit une pancarte anti-guerre à la télévision russe le 14 mars 2022 (Capture Twitter)

L’image a fait le tour du monde. Marina Ovsyannilova, une journaliste russo-ukrainienne a brandi une pancarte dénonçant la guerre en Ukraine en plein journal télévisé, le 14 mars 2022. Interpellé, placé en garde à vue, elle a finalement été relâchée. Elle écope d’une forte amende.
Dans la foulée de l’émotion suscitée par cette affaire, le président Macron a voulu offrir la protection de la France à cette manifestante. « Nous allons évidemment lancer les démarches diplomatiques visant à offrir une protection, soit à l’ambassade, soit une protection asilaire » à Marina Ovsyannikova, a déclaré Emmanuel Macron le mardi 15 mars, lors d’un déplacement dans un centre accueillant des réfugiés ukrainiens dans le Maine-et-Loire.
Tout le monde s’est félicité de cette générosité à l’égard d’une jeune femme menacée de prison.

Et Julian Assange ?

On aurait aimé qu’il en fut de même pour Julian Assange, ce lanceur d’alerte emprisonné à Londres depuis des années. Julian Assange, c’est ce journaliste, informaticien, cybermilitant et lanceur d’alerte australien fondateur de WikiLeaks qui publie des documents hypersensibles. Notamment des câbles diplomatiques américains sur les guerres en Irak ou en Afghanistan. Il a publié des infos classifiées sur la corruption, les écoutes téléphoniques de personnalités (dont les présidents français) par les États-Unis.
Incarcéré à Londres depuis 2019, il est détenu dans des conditions très difficiles et sous la menace d’une extradition vers les États-Unis où il risque 175 ans de prison.
Emmanuel Macron n’a jamais offert la protection de la France à Julian Assange qui a pourtant vécu en France de 2007 à 2010 où résident encore son épouse et son fils.
L’assemblée nationale lui a refusé l’asile politique le 4 février 2022 comme l’a rappelé Le Média 442.
Pour ne pas déplaire à l’Amérique, sans doute. Les Droits de l’Homme, en France, sont à géométrie variable.

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