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Carburant : la grande distribution refuse la vente à perte!

Pour contrer la hausse des prix à la pompe, le gouvernement autorise exceptionnellement les distributeurs à vendre à perte. Refus catégorique des grandes enseignes.

Le prix des carburants à la hausse (DR)
Le prix des carburants à la hausse (DR)

Comment sortir de la spirale inflationniste du carburant ? Les prix à la pompe ne cessent de grimper de façon exponentielle. Le gasoil flirte avec les 2 euros, le SP98 a franchi la barre des 2 euros depuis plusieurs jours. Et rien ne permet de dire que les prix vont rapidement baisser puisque la hausse est due essentiellement à l’augmentation du prix du baril, passé en peu de temps de 75 à 90 dollars. Les grands pays producteurs ont décidé de réduire les volumes de production pour gagner plus d’argent. Ajoutons à cela les sanctions appliquées depuis un an et demi à la Russie dont on se prive par conséquent de son pétrole et de son gaz.

Interdit depuis 1963

Comment contenir cette hausse à la pompe sans provoquer de véritables émeutes ? Le gouvernement d’Elisabeth Borne a proposé, à titre exceptionnel, aux distributeurs, notamment des grandes surfaces, de revendre le carburant à perte. C’est interdit depuis 1963 par le code du commerce. Revenir sur cette interdiction reviendrait à ouvrir la boite de Pandore, explique Alexandre Bompard, PD-G du groupe Carrefour devant la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale.
Même son de cloche chez tous les patrons de la G.D. « Si on fait ça, on va augmenter le prix des pâtes, on n’est pas cinglés » a réagi de son côté Thierry Cotillard, patron des Mousquetaires, expliquant aussi qu’une telle mesure aurait des conséquences sur les petits distributeurs qui, eux, ne peuvent pas vendre à perte.
Même point de vue pour Leclerc, Système U et autres.

Poutine doit se marrer

« Chacun doit et peut faire un effort » rétorque Olivier Véran aux distributeurs. Le gouvernement reste sur ses positions, offrant ainsi la possibilité, à partir du 1ᵉʳ décembre et pendant six mois, de vendre le carburant à prix coûtant. Mais on voit mal comment il pourrait contraindre les entreprises à pratiquer de tels rabais.
C’est Poutine qui doit se marrer en voyant les prix du pétrole s’envoler. Bruno Le Maire n’avait-il pas prophétisé de mettre l’économie russe à genoux ?

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