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Tarifs de l’énergie : faire simple parce que c’est compliqué !

Point-de-vue. « Quand les choses sont complexes, il faut raisonner simplement » assure l’ancien secrétaire d’État au Budget. Christian Eckert avance deux propositions : l’une pour venir en aide aux associations, l’autre pour uniformiser le prix des carburants.

Christian Eckert, ancien secrétaire d'Etat au Budget (DR)
Christian Eckert, ancien secrétaire d’État au Budget (DR)

Par Christian Eckert

Les temps semblent difficiles pour le gouvernement. C’est en effet la première idée qui vient à l’esprit face à l’inflation, la sécheresse, le conflit d’Ukraine, les crises énergétiques… Pour autant, tout n’est pas aussi simpliste : les sujets s’entrecroisent, l’inflation n’a pas que des inconvénients pour les finances publiques et les citoyens n’ont pas le recul et les informations pour trier le vrai du faux dans la communication du gouvernement.

Difficultés pour le monde associatif

Lorsque les choses sont complexes (et c’est évidemment le cas) il faut tenter de raisonner simplement. Deux propositions me viennent donc à l’esprit suite aux actualités du JT de ce soir :

  • Un premier reportage montrait les difficultés des banques alimentaires devant l’explosion de leurs dépenses d’électricité. C’est édifiant, mais c’est en fait le cas pour tout le secteur associatif ! Le bouclier tarifaire semble ne pas les couvrir. Si les banques alimentaires ont des chambres froides gourmandes d’énergie, des milliers d’associations ont des locaux à chauffer et à éclairer. Le monde associatif, déjà fragilisé par les crises sanitaires, n’a évidemment pas besoin de ça. Un bouclier tarifaire pour les associations est aussi vital que pour les particuliers.
  • Un second reportage suggérait, exemples à l’appui, que des distributeurs de carburant « surfaient » sur la pénurie pour faire exploser les tarifs. Il est vrai qu’entre les ristournes de certains producteurs, la prime de l’État (variable dans le temps), les fluctuations quotidiennes du brut, les promotions des hypermarchés…, bien malin qui connait le juste prix de ces produits, même à Bercy ! À la différence de la plupart des marchandises, les carburants sont des produits très précisément normés et leur qualité intrinsèque ne saurait être un facteur de concurrence. Pourquoi, comme c’est le cas dans certains départements (Corse, outremer…) ou dans certains pays (le Luxembourg par exemple) ne pas imposer un prix unique, intégrant les paramètres communs à tous et permettant d’éviter les tripatouillages constatés au détriment des usagers ?

En cette période d’examen du Projet de Loi de Finances au Parlement, les députés de gauche les plus responsables pourraient sans doute intégrer ces idées dans leurs amendements, et communiquer avec calme, sérieux et rigueur sur le sujet !

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