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Vaccination ARNm dans l’élevage : des risques pour les consommateurs

Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS et spécialiste en biologie cellulaire, lance un avertissement concernant l’utilisation de vaccins à ARN messager dans l’élevage et leurs potentielles conséquences pour la santé humaine.

Vaccination des canards (capture, YouTube)
Vaccination des canards (capture, YouTube)

Lors d’une interview accordée à la chaîne YouTube « Votre santé, votre alimentation », le Dr Sabatier a soulevé des préoccupations particulières concernant la consommation de viande de canard, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année.

Des canards vaccinés à l’ARN messager auto-amplifiant

Depuis 2023, une autorisation permet la vaccination des canards d’élevage, et dès 2024, environ 35 millions de canards français ont été injectés avec différents types de vaccins contre la grippe aviaire. Selon le chercheur, certains de ces animaux ont reçu le vaccin CEVA à ARN messager auto-amplifiant, tandis que d’autres ont été traités avec des vaccins à virus inactivé plus traditionnels.
Le Dr Sabatier explique que cette technologie d’ARN messager auto-amplifiant pose question, car elle contient un complexe réplicase capable de multiplier l’ARN dans l’organisme. Contrairement aux vaccins traditionnels, il s’agirait selon lui d’une forme de thérapie génique qui modifie la réponse immunitaire de l’animal.

Des interrogations sur la dégradation lors de la cuisson

Le chercheur soulève des doutes quant à la dégradation complète de cet ARN messager lors de la cuisson, particulièrement pour des préparations comme le magret de canard consommé rosé. Il mentionne la présence de nanoparticules d’oxyde de fer et de squalène dans le vaccin CEVA, qui pourraient protéger l’ARN contre la chaleur et l’acidité gastrique.
Selon ses explications, si l’ARN messager reste fonctionnel après ingestion, il pourrait théoriquement traverser les muqueuses et se retrouver dans la circulation sanguine, avec des conséquences sanitaires qu’il juge imprévisibles faute d’études.

Une absence d’études sanitaires dénoncée

Le Dr Sabatier déplore l’absence totale d’études sur les conséquences de la consommation de viande traitée à l’ARN messager pour l’être humain. Il critique le déploiement de cette biotechnologie sans évaluation sanitaire préalable.

Une technologie en expansion

Au-delà des canards, le chercheur indique que cette technologie est déjà utilisée en Amérique du Nord sur les porcs, les volailles, les ovins et bovins, ainsi que pour les animaux domestiques. Il mentionne notamment le vaccin Nobivac développé par Merck Animal Health.
Jean-Marc Sabatier évoque également des projets de développement de vaccins via des plantes alimentaires, qui permettraient une vaccination par simple consommation de végétaux, avec un objectif de généralisation à l’horizon 2030.

Recommandations et solutions

Pour les consommateurs souhaitant éviter ces produits, le chercheur suggère de s’approvisionner auprès de petits producteurs possédant moins de 250 animaux, car la vaccination à ARN messager ne serait pas obligatoire pour ces élevages de taille réduite.
En attendant, il recommande une supplémentation en vitamine D, antioxydants (quercétine, glutathion, vitamine C), et la consommation de certaines plantes comme l’ail, le gingembre ou l’hibiscus, qu’il présente comme bénéfiques pour l’organisme.
Le Dr Sabatier appelle à un moratoire sur ces approches vaccinales, estimant que les données disponibles sont défavorables et que la technologie n’est pas maîtrisée.

Jean-Marc Sabatier : De fortes inquiétudes sur la vaccination actuelle

 

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