Emmanuel Macron qui réunit aujourd’hui à Paris « la coalition des volontaires » visant à apporter des garanties de sécurité à Kiev, apporte une nouvelle aide financière à Zelensky. La France a-t-elle les moyens de ses ambitions ?

On a du mal à comprendre. Alors que la France se trouve dans une situation économique et financière particulièrement dégradée, que sa dette explose à 3305 milliards d’euros (113% du PIB) que le déficit public atteint 5,8%, que tous les services publics sont dans une situation épouvantable : l’école, la justice, l’hôpital… que près de 2.000 enfants sont dans la rue, chez nous, en France, le président de la République joue les grands seigneurs à l’égard de l’Ukraine.
À la veille d’un sommet consacré au soutien à l’Ukraine, qui se tient ce jeudi 27 mars à Paris, le président français Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle aide financière, essentiellement militaire de deux milliards d’euros à Kiev. Cette déclaration a été faite depuis l’Élysée, aux côtés de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, venu plaider pour un renforcement du soutien occidental face à l’offensive russe.
Des armes et équipements stratégiques
Le président français a précisé que cette nouvelle aide inclura notamment des missiles antichars Milan, des systèmes de défense aérienne comme les missiles Mica et Mistral, ainsi que des chars AMX-10RC et des blindés VAB. La livraison comprendra également des munitions, dont certaines téléopérées, et des drones, a précisé Emmanuel Macron.
En parallèle, le président français a souligné l’importance d’une coopération industrielle entre les deux pays : « Ce soutien sera complété par des productions d’équipement en Ukraine grâce aux partenariats noués avec nos entreprises de défense », a-t-il déclaré.
Un appel à un cessez-le-feu immédiat
Lors de cette conférence de presse conjointe, Emmanuel Macron a également exhorté la Russie à accepter un cessez-le-feu de 30 jours sans « conditions préalables ». Il a accusé Moscou de multiplier les exigences et de « montrer sa volonté de guerre » en imposant de nouvelles conditions aux accords négociés par l’intermédiaire des États-Unis, notamment concernant la trêve en mer Noire et la protection des infrastructures énergétiques.
Face à ces blocages, la France réaffirme ainsi son engagement aux côtés de l’Ukraine. Question : la France de Macron a-t-elle encore les moyens de ses ambitions ? Notre président va-t-en-guerre risque fort de nous engager dans un conflit dont personne, à ce jour, ne peut dire où il nous conduira.