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Macron : « On ne peut pas laisser le pays bloqué »

Le Président de la République Emmanuel Macron a répondu aux questions de Caroline Roux dans L’Événement sur France 2.  Il appelle « à la responsabilité » sur le blocage des dépôts de pétrole et affirme que la Russie et l’Ukraine devront venir à la table des négociations.

Emmanuel Macron s’est prêté au jeu des questions-réponses lors de ce premier entretien télévisé en abordant essentiellement les questions internationales. Mais il était inimaginable de ne pas évoquer la crise énergétique et la situation de blocage des dépôts de carburant et des raffineries. Et donc des réquisitions à la demande du gouvernement. « Il fallait le faire, a expliqué le président de la République, parce qu’on ne peut pas laisser le pays bloqué, parce qu’il y a quelques personnes qui veulent aller encore plus loin, alors qu’un accord a été trouvé ».
Et si le dialogue n’aboutit pas ? « Au moment où nous avons la guerre, (…) chacun doit (…) prendre toutes ses responsabilités (…) Je suis pour la négociation, jamais pour le blocage. Comment peuvent le comprendre nos compatriotes qui font la queue au milieu de la nuit pour trouver de l’essence ? »

La France n’est pas en guerre

Sept mois après le début de la guerre, la Russie vent toujours son gaz et son pétrole à des prix très avantageux. Au point de faire douter de l’efficacité des sanctions. Est-ce la bonne stratégie ? « Nous avons pris des sanctions ciblées, répond le président. Non pas contre la Russie ou le peuple russe, contre les intérêts des plus proches du régime (…) pour entraver le financement de l’effort de guerre » du Kremlin. Et ces sanctions sont « en train de marcher parce que la Russie, aujourd’hui, est profondément déstabilisée ». Le président précise : « Je le redis, nous ne sommes pas en guerre (…) Les buts des Ukrainiens consistent à retrouver leurs frontières de 1991 et donc, à un moment donné, (…) il faudra revenir à la table [des négociations]. »
Quant à la question des frontières et de l’intégrité territoriale, « c’est d’abord aux Ukrainiens d’en décider, ce n’est pas à la France ou à qui que ce soit d’autre. Et ce n’est pas parce qu’on livre des armes qu’on peut décider pour eux ».
Emmanuel Macron ajoute : « Chaque fois que cela sera nécessaire, je parlerai à Vladimir Poutine et à un moment donné, j’espère le plus tôt possible, il y aura une discussion de paix avec d’un côté l’Ukraine et de l’autre côté la Russie ».

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