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Le début du monde d’après à Gérardmer

Le Festival du Film Fantastique va se dérouler du 26 au 30 janvier, avec des spectateurs dans les salles et des monstres sur grand écran.

« La Nuée » de Just Philippot avait reçu deux prix l’an dernier, son actrice Suliane Brahim, qui y incarne une éleveuse de sauterelles, sera présente cette fois à Gérardmer.

L’an dernier, le méchant virus avait contraint le Festival International du Film Fantastique à organiser une édition numérique, en ligne, en « distanciel », les spectateurs visionnant des films à domicile, ça pouvait faire peur, mais sans le frisson ni l’ambiance dans les salles. Même pas peur en 2022 ! Le 29ème Festival de Gérardmer se déroulera bien pour de vrai, du 26 au 30 janvier, en présentiel, avec des spectateurs (certes masqués) dans les salles et dans le respect bien sûr des consignes sanitaires.

Cette édition, qui préfigure peut-être le début du monde d’après, sera présidée par l’actrice et productrice Julie Gayet, déjà venue à Gérardmer notamment en tant que coproductrice de « Grave », réalisé par Julia Ducournau, Grand Prix en 2017. A défaut de l’avoir fait en janvier 2021, les festivaliers pourront applaudir des artistes de deux films français primés l’an dernier : Ludovic et Zoran Boukherma, les frères réalisateurs de « Teddy » (Prix du Jury et du Jury Jeunes), qui présideront le jury courts-métrages ; et l’actrice Suliane Brahim, qui incarne une éleveuse de sauterelles carnivores dans « La Nuée » de Just Philippot (Prix du Public et de la Critique), fera partie du jury longs-métrages.

Des frayeurs en compétition

L’actrice et réalisatrice originaire de Lorraine Valérie Donzelli fera partie du jury longs-métrages. Arte a diffusé récemment sa série « Nona et ses filles », qui flirtait avec le fantastique.

Seront également présents dans ce jury : Valérie Donzelli, actrice et réalisatrice originaire de Lorraine (« La reine des pommes », « La guerre est déclarée », « Notre Dame »…), dont la série diffusée récemment sur Arte, « Nona et ses filles », flirtait avec le fantastique. Alexandre Aja, réalisateur spécialiste du genre, qui avait été notamment présenté son premier film « Furia » dans les Vosges. L’actrice Mélanie Doutey, bientôt dans « Inexorable » (sortie le 6 avril) de Fabrice du Welz, réalisateur venu notamment à Gérardmer pour « Calvaire ». Bertrand Mandico, réalisateur dont sera présenté « After Blue » (sortie le 16 février) hors compétition. Ou encore Grégory Montel, acteur révélé par la série « Dix pour cent » et à l’affiche récemment de « Chère Léa » de Jérôme Bonnell.

Même pas peur de se retrouver dans les salles, certes, mais les spectateurs devraient se faire quelques frayeurs avec les monstres qui devraient apparaître sur grand écran. Ainsi, parmi les films en compétition, ils devraient être intrigués par un œuf étrange dans « Ego », film de la cinéaste finlandaise Hanna Bergholm, stresser dans la campagne française du XIXème siècle avec « Eight for silver » de Sean Ellis, sursauter avec « La Abuela » de Paco Plaza (déjà venu à Gérardmer où il avait notamment reçu trois prix en 2008 pour « Rec »), frissonner avec « She will » de la réalisatrice irlandaise Charlotte Colbert et « The Innocents » du Norvégien Eskil Vogt (sortie le 9 février), et être perturbés comme le furent les spectateurs du Festival de Deauville par « Ogre » d’Arnaud Malherbe (sortie le 9 mars), dans lequel Ana Girardot joue la nouvelle institutrice d’un village du Morvan où rôde une bête sauvage.

Un inquiétant virus… à Taïwan

Après une édition en distanciel et en ligne, le Festival 2022 aura bien lieu en salles et avec du public.

Les virus sont un des basiques du cinéma fantastique, et il y en a bien un qui circule à Taïwan dans « The sadness », film de Prano Bailey-Bond, les humains infectés se transformant alors en monstres incontrôlables. Hors compétition également, un bois maudit au Japon dans « Jukaï : la forêt des suicides », le nouvel opus de « Paranormal activity » (« Next of Kin »), une bizarrerie africaine avec « Saloum », une invasion extra-terrestre dans « The seed », des films d’animation (« Hopper et le hamster des ténèbres », « Junk Head », « Le Roi Cerf »), des documentaires consacrés à des cinéastes (Satoshi Kon, Joe d’Amato), une séance spéciale pour voir sur grand écran « Les yeux sans visage », film mythique de Georges Franju, et toute une nuit d’horreur japonaise (« Audition », « Dark Water » et « Ring ») qui régalera les fans.

Ce Festival de Gérardmer accueillera également deux invités d’honneur, Nicolas Meyer, romancier, scénariste et réalisateur américain, qui a notamment tourné deux épisodes de « Star Trek », « C’était demain », et le téléfilm « Le jour d’après » ; et Edgar Wright, réalisateur anglais complice de Simon Pegg et Nick Frost, qui a réalisé la drôlissime comédie de zombies « Shaun of the dead », « Le dernier pub avant la fin du monde » et « Hot Fuzz ».

Enfin, une conférence « étude de cas » sera consacrée à celui de « T’es morte Hélène », Grand Prix du court-métrage au festival l’an dernier. Depuis, son scénario a été acheté par TriStar, et l’auteur et réalisateur Michiel Blanchart ira en faire un long-métrage à Hollywood. Même pas peur !

Patrick TARDIT

29ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, du 26 au 30 janvier. Infos et programmation : www.festival-gerardmer.com

Dans le film d’Arnaud Malherbe, « Ogre », Ana Girardot joue la nouvelle institutrice d’un village du Morvan, où rôde une bête sauvage.
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