Environ 500 opposants au projet d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure (55) ont manifesté samedi 18 février 2017 contre l’ANDRA. Affrontements avec la police. Deux blessés. Deux interpellations.
Ils sont venus de toute la France, notamment de Notre-Dame des Landes, rejoindre les anti-nucléaires de Lorraine et d’ailleurs pour s’opposer au projet d’enfouissement des déchets radioactifs de Bure.
« Qu’ils nous expulsent ou pas, on sera dans le bois » avaient annoncé les manifestants. Le rassemblement était prévu au bois Lejuc, symbole de la résistance des anti-nucléaires. Le groupe portant des pancartes hostiles au projet, s’est dirigé vers le laboratoire de l’ANDRA protégé par des gendarmes. Les manifestants considèrent que l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs a entamé illégalement les travaux de construction des cheminées d’aération des galeries souterraines dans ce bois. Voilà pourquoi ils l’occupent.
En fin d’après-midi, des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre lorsque les manifestants ont commencé à dégrader les clôtures. La baston a fait deux blessés parmi les manifestants.
La préfecture de la Meuse a précisé dans un communiqué que deux personnes avaient été interpellées. Et que l’ANDRA allait déposer plainte pour dégradations.
Rappelons que les opposants au projet occupent le bois Lejuc depuis plusieurs mois. Le tribunal administratif se prononcera le 22 février sur l’expulsion éventuelle des anti-nucléaires et, le 28 février, sur la légalité de la cession du bois Lejuc à l’ANDRA.
Affaire à suivre, donc.
E.L.