En rejetant le pourvoi de Nicolas Sarkozy, ce mercredi 18 décembre 2024, la Cour de cassation a confirmé la condamnation définitive de l’ancien président de la République dans l’affaire « Bismuth », à trois ans de prison, dont un ferme, aménagé sous bracelet électronique.
Du jamais vu sous la 5ᵉ République. Un ancien président français est condamné à une peine de prison ferme. Ce mercredi 18 décembre, la Cour de cassation a définitivement rejeté le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’affaire des écoutes. L’ancien chef de l’État, ainsi que son avocat Thierry Herzog et le haut magistrat Gilbert Azibert, sont condamnés à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme sera purgé sous bracelet électronique. (On lira ci-dessous les différents épisodes de ce dossier judiciaires).
Recours devant la CEDH
Aussitôt après l’annonce, Nicolas Sarkozy a publié un message sur X, clamant sa détermination : « Je veux redire ma parfaite innocence et demeure convaincu de mon bon droit. Ma détermination est totale sur ce dossier comme sur les autres. La vérité finira par triompher. A ce moment-là, chacun aura à rendre compte devant les Français ».
Son nouvel avocat, Patrice Spinosi, a immédiatement annoncé son intention de saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) contestant notamment la légalité des écoutes ayant conduit à cette condamnation.
L’ancien président n’en a pas fini avec la justice. Il sera jugé en appel début janvier 2025 dans l’affaire du financement illégal de sa campagne électorale de 2007.
Je viens donc d’être condamné pour un soi-disant « pacte de corruption » avec quelqu’un – le juge Azibert – à qui je n’ai pas parlé, sans aucune contrepartie ni financière ni d’aucune sorte. On me reproche d’avoir pensé à aider une candidature qui n’a jamais été formulée, par une…
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) December 18, 2024