La juridiction administrative suprême vient de rejeter le recours de Fabien Kuhn, élu d’opposition, qui contestait le résultat du scrutin du 15 mars 2020.
Les élections municipales ont été particulièrement mouvementées à Sarrebourg, petite sous-préfecture de la Moselle de 12.000 habitants. Les candidats de droite se sont déchirés, étripés, poignardés pendant la campagne électorale. Il y a même eu une plainte de Catherine Vierling, élue par ailleurs au Conseil régional Grand Est, puis des échanges de courriers aigres-doux entre le maire, élu depuis 31 ans, Alain Marty, et un jeune élu, Fabien Kuhn. Finalement, les résultats du scrutin des 15 mars 2020 ont été contestés par deux élus d’opposition, Catherine Vierling et Fabien Kuhn.
Rappelons qu’Alain Marty (LR) maire depuis 31 ans a été réélu dès le premier tour avec près de 52% des suffrages, suivi par Catherine Vierling (25%) et Jean-Marc Weber (14%). Un outsider, Fabien Kuhn est venu jouer les trouble-fêtes en fin de campagne et sa liste a recueilli 7,7% des voix.
La suite à coups de communiqués
Le 10 décembre 2020, le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté le recours des deux élus d’opposition. Mais Fabien Kuhn a contesté la décision du T.A. devant le Conseil d’État qui, le 2 juin 2021, vient de rejeté définitivement son recours.
Dans un communiqué, Alain Marty écrit : « Ils ont fait le choix d’attaques personnelles et odieuses, d’accusations sans preuves et mensongères, d’agressivité déplacée pour salir et discréditer l’adversaire… Pour ma part je poursuivrai mon mandat avec comme ambition de servir Sarrebourg et les Sarrebourgeois ».
De son côté, Fabien Kuhn publie un communiqué dans lequel il écrit : » Le motif retenu [du rejet] est que les griefs que j’ai présentés l’ont été tardivement, c’est-à-dire après le délai de 5 jours qui suivent l’élection. Je ne pouvais, dans un délai de 5 jours, réunir toutes les preuves que j’ai produites au Conseil d’État (…). L’élection étant validée, et pour de très mauvaises raisons, nous devrons continuer à souffrir de la politique municipale d’Alain Marty qui nuit depuis 32 ans à l’attractivité de notre ville et de tout le territoire. Enfin, je mets à l’étude les voies de droit qui permettraient à la Justice de juger au fond les griefs que j’ai soulevés dans ma requête au Conseil d’État. »