Au cours de la reconstitution du meurtre de son épouse, Alexia Daval, ce lundi matin à Gray-la-Ville (70) il a « admis la crémation partielle du corps ».
On se souvient de l’émotion suscitée à l’annonce de la disparition d’Alexia Daval, 29 ans, le 28 octobre 2017. Elle était partie pour un jogging matinal. C’est son époux qui a donné l’alerte en ne la voyant pas rentrer. Trois jours plus tard, le corps d’Alexia était retrouvé sans vie, en partie calciné, dans un bois, à quelques kilomètres du parcours qu’elle était censée avoir emprunté.
Finalement, le 30 janvier 2018, au terme de deux journées de garde à vue, Jonathann Daval, 34 ans, a fini par craquer. La procureur de Besançon, Edwige Roux-Morizot expliquait alors que le prévenu avait été mis en examen pour “meurtre sur conjoint” et encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Elle a insisté sur le fait que la mort avait été donnée “volontairement et non accidentellement”.
Des coups violents
Pourtant, restait l’énigme de la crémation partielle du corps que Jonathann ne voulait pas reconnaître. Jonathan accusant tour à tour sa belle-famille et son beau-frère. Des accusations fantaisistes.
Ce lundi matin 17 juin 2019, au cours de la reconstitution des faits en présence des parents d’Alexia et de Grégory Gay, son frère, Jonathann a donc admis avoir non seulement tué son épouse mais avoir partiellement brûlé son corps dans un bois proche de Gray-la-Ville.
Le procureur de la République de Besançon a expliqué que la dispute du couple était due à un rapport sexuel que Jonathan avait refusé à Alexia. La dispute a ensuite dégénéré. Jonathann portant des coups violents à sa femme, jusqu’à lui donner la mort.
Il a ensuite chargé le corps dans son véhicule de service et s’est rendu à Bois d’Esmoulins où le corps d’Alexia a été partiellement brûlé. C’est là qu’il fut découvert sous des branchages.
« Nous voulions la vérité, nous l’avons eue » a déclaré Isabelle Fouillot, la maman d’Alexia. « Il a demandé pardon, mais il viendra plus tard. »Le procès aux assises pourrait avoir lieu vers la fin de l’année 2020.