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Le mari d’Alexia Daval interpellé

Rebondissement dans l’affaire de la joggeuse de Gray (70) assassinée en octobre 2017 : son mari, Jonathann Daval qui s’était constitué partie civile a été placé en garde-à-vue ce lundi matin 29 janvier 2018.

Jonathan Daval aux obsèques de son épouse (capture France 3 Bourgogne)
Jonathann Daval aux obsèques de son épouse (capture France 3 Bourgogne)

Les éléments scientifiques recueillis sur le corps calciné de la jeune femme auraient-ils parlé ? Les écoutes téléphones auraient-elles révélé de nouveaux éléments ? De quelles nouvelles informations nouvelles disposent les enquêteurs pour soupçonner désormais Jonathan Daval, 34 ans, le mari de la jeune femme, d’être impliqué d’une façon ou d’une autre dans la disparition et la mort de la joggeuse ?
On le saura sans doute bien vite. Car les gendarmes de la SR de Besançon sont allés chercher le suspect, ce matin, ils l’ont aussitôt placé en garde à vue avant de procéder à une minutieuse perquisition de son domicile.

« Autopsie concluante »

Alexia Daval, née Fouillot, disparue depuis le samedi 28 octobre 2017 à Gray (70)
Alexia Daval, née Fouillot, disparue depuis le samedi 28 octobre 2017 à Gray (70)

On se souvient de l’émotion suscitée à Gray et bien au-delà à l’annonce de la disparition d’Alexia Daval, 29 ans, le 28 octobre 2017. Elle était partie pour un jogging matinal. C’est son époux qui a donné l’alerte en ne la voyant pas rentrer. Trois jours plus tard, le corps d’Alexia était retrouvé sans vie, en partie calciné, dans un bois, à quelques kilomètres du parcours qu’elle était censée avoir emprunté.
L’autopsie a été pratiquée le 2 novembre. La presse a évoqué une mort par strangulation et affirmait que la jeune femme n’a pas été violée. Des fuites rapidement contredites par la procureur du TGI de Besançon, Edwige Roux-Morizot qui, au cours d’une conférence de presse, le 6 novembre, a précisé que « le décès est probablement lié à une asphyxie, sans que l’on en connaisse le mécanisme. » Elle ajoutait : « Il n’est pas possible d’affirmer qu’elle n’a pas été violée. » Enfin, ce mot lourd de sens, à propos de l’autopsie : elle a été « concluante ».

« Des rumeurs toxiques »

C’est dans un climat pesant que plusieurs marches blanches sont organisées dans plusieurs villes de France en hommage à Alexia. Le 5 novembre, à Gray, 8 à 10.000 personnes accompagnent les parents d’Alexia et son mari. Le 8 novembre les obsèques sont célébrées à Gray devant un millier de personnes émues et recueillies.
Les images à la télévision montrent Jonathan Daval en larmes, soutenu par ses beaux-parents.
Mais rapidement les réseaux sociaux vont état de rumeurs incroyables. « Des rumeurs toxiques » affirme Me Randall Schwerdorffer, l’avocat de Jonathan Daval.
Car le mari d’Alexia, entendu par les enquêteurs a expliqué que, la veille de la disparition de son épouse, le couple s’était disputé. Ce qui expliquait les marques de griffures visibles sur les mains.
Il est vrai aussi que l’avocat s’était constitué partie civile pour pouvoir accéder au dossier d’instruction. Mais sans doute pas à tous les éléments du dossier.
Depuis, les enquêteurs étaient restés discrets. On comprend pourquoi.

Emilien Lacombe

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