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La France doit se préparer à la guerre contre la Russie

Le chef d’état-major des Armées a appelé, ce mercredi, à une mobilisation urgente face à la menace russe qu’il juge imminente sur le continent européen. Il s’agit avant tout de justifier l’effort en faveur de l’industrie militaire.

Le général Fabien Mandon, chef d'état-major des Armées (photo Assemblée nationale)
Le général Fabien Mandon, chef d’état-major des Armées (photo Ministère des Armées)

 

Ce mercredi 22 octobre 2025, le général Fabien Mandon, chef d’état-major des Armées, a lancé un avertissement solennel : l’armée française doit être « prête à un choc dans trois, quatre ans » avec la Russie.

Une menace concrète sur le sol européen

Le haut responsable militaire a précisé que ce choc pourrait « être une forme de test — peut-être le test existe déjà sous des formes hybrides — mais peut-être plus violent ». Selon lui, « la Russie est un pays qui peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent », un élément qu’il qualifie de « déterminant » dans la préparation des forces armées françaises.
Le général Mandon a insisté sur le caractère urgent de la situation, estimant que « ça craque de toutes parts », en référence notamment à la poursuite de la guerre en Ukraine depuis l’invasion russe.

Un discours de défense, pas d’offensive

Il est important de souligner que le général Mandon n’a pas appelé à lancer une guerre contre la Russie. Ses propos s’inscrivent dans une logique d’anticipation et de préparation défensive face à un conflit potentiel de « haute intensité » sur le sol européen.

Une Russie perçue comme désinhibée

Le général a justifié son analyse par plusieurs constats inquiétants. Selon lui, Moscou dispose d’une capacité de production militaire rapide, bénéficie de l’expérience acquise durant trois années de guerre, et a mobilisé l’ensemble de son tissu industriel « avec pour objectif clair d’être capable d’affronter l’OTAN ».
Il a également souligné que la Russie perçoit « une Europe collectivement faible » et fait preuve d’une « désinhibition du recours à la force ». Toutefois, le général a tenu à rappeler que « la Russie ne peut pas faire peur aux Européens s’ils ont la volonté de se défendre ».

Un plaidoyer pour le réarmement

Ces déclarations interviennent dans un contexte de montée des tensions à l’est de l’Europe et visent à justifier l’effort de réarmement de la France ainsi que l’accélération du budget de défense prévu dans le projet de loi de finances 2026.

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