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Avignon : le tireur formellement identifié

Alors que la France entière rendait hommage ce mardi 11 mai au policier Eric Masson abattu de deux coups de feu mercredi à Avignon, le tireur présumé était lâché par son complice et formellement reconnu par un collègue de la victime.

Hommage de la nation au brigadier Eric Masson le 11 mai 2021 (photo twitter police nationale)
Hommage de la nation au brigadier Eric Masson le 11 mai 2021 (photo twitter police nationale)

Quatre jours après le meurtre du brigadier Eric Masson, 36 ans, père de deux fillettes, la grande famille de la police et bien au-delà, toute la France, lui ont rendu un émouvant hommage, ce mardi après-midi en Avignon. Au cours d’une cérémonie empreinte de douleur mais aussi de sourde colère, le Premier ministre a voulu saluer « un homme bien », un « policier exemplaire ». « Face au pire, dit-il, il donnait le meilleur ».
Jean Castex a ajouté aussitôt : « Je sais que de simples mots ne suffiront pas à adoucir le chagrin, la révolte même, de ceux qui ne reverront plus jamais, leur fils, le compagnon d’une vie et surtout un père ». Mais il a reconnu aussi que « la République a des obligations à l’égard de ses policiers » et n’a pas hésité à désigner  » les délinquants qui s’imposent dans un quartier par la peur et l’intimidation », les « trafiquants de mort qui n’hésitent pas à pourrir la vie des autres, qu’ils soient consommateurs ou malheureusement témoins de leur triste manège pour s’enrichir ».
Le brigadier Eric Masson a été nommé commandant et fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.

Lâché par son complice

Alors que les policiers rendaient hommage à leur collègue, les deux suspects étaient encore interrogés dans le cadre de leur garde à vue. Mais si le tireur présumé niait encore farouchement être étranger aux faits dont on le soupçonne, deux éléments nouveaux venaient le mettre dans l’embarras.
Le premier élément c’est que le policier, collègue d’Eric Masson qui était sur place au moment du drame, et qui a donc assisté, impuissant, aux coups de feu, a formellement reconnu le tireur, ce jeune homme de 19 ans déjà connu des services de police et de la justice. Il ne peut pas se tromper puisqu’il a vu le jeune homme tirer et s’enfuir.
Le deuxième élément c’est que le complice du tireur, ce jeune homme de 20 ans interpellé avec lui dans la voiture qui fuyait vers l’Espagne, dimanche soir, bien après l’heure du couvre-feu, a fini par lâcher son compagnon et reconnaître qu’il ‘était bel et bien le tueur du policier.
L’enquête menée de main de maître en un temps record par les enquêteurs a permis d’identifier et de serrer les deux voyous avignonnais qui ont été présentés aux deux juges d’instruction chargés de l’affaire pour être mis en examen.
Mais bien des questions demeurent sur la protection de la police et de façon plus générale sur l’insécurité croissante dans notre pays.
Mais ça, c’est de la politique….

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